Il est bien évident que l’esprit des hommes de l’Extrême-Orient (tout comme celui des hommes de l’Occident avant la Renaissance) n’embrasse pas cette orientation restreinte et ce peuple considère l’être dans une dimension qui dépasse tout ce qui peut être nommé. C’est pour cela que le Tao Te King commence par : « Le principe qui peut être énoncé, n’est pas celui qui fut toujours. L’être qui peut être nommé, n’est pas celui qui fut de tout temps. Avant les temps, fut un être ineffable, innommable. »
Ces considérations d’être et de non-être qui se retrouvent inscrites dans la graphie de l’idéogramme Tao, est une donnée métaphysique commune à tous les peuples traditionnels de la Terre aussi loin que l’on puisse remonter dans le temps. Elles sont à l’origine même du Yin et du Yang et des lois qui régissent leurs interactions mutuelles.
Ces lois éminemment subtiles peuvent être « assenties » par un apprentissage ésotérique que dispensent les arts et sciences traditionnels. Les connaître permet de se connaître soi-même, et c’est ce que propose l’Astrologie chinoise qui par une représentation graphique symbolique et synthétique décrit les rythmes intellectuels, animiques et corporels de l’individu.
Cette science est d’une complexité redoutable puisqu’elle met en scène l’enchaînement des cycles décimaux, duodécimaux et sexagésimaux d’un individu qui le positionne, alors, à une place particulière dans la hiérarchie des états d’être s’étendant entre une nature ascensionnelle, expansive ou régressive.
L’horoscope dans tout cela est un simple jeu qui n’offre qu’une indication grossière de la nature d’un individu, tout en étant malgré tout une première approche, un point d’entrée dans la pensée traditionnelle.
Par Philippe Doussin
Source : www.chine-nouvelle.com