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Nous, écocitoyens du XXIe siècle !

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PLAIDOYER POUR LA TERRE ET LES VIVANTS

Bernard Anton – Québec


Le défi majeur du XXIe siècle est de concilier trois éléments :

  • le développement durable (technologie, production, économie, commerce, agriculture, industrie),
  • la protection de l’environnement (l’eau, le sol, l’air, la flore, la faune, les écosystèmes),
  • la qualité de vie (en lien avec la santé, la solidarité avec les communautés, l’accessibilité de tous à l’eau pure, à l’air pur, à une nourriture saine).

Bernard Anton
Bernard Anton
L’éveil environnemental n’est plus l’apanage de quelques érudits mais le devoir et la responsabilité de tout citoyen, car la nature est un patrimoine commun, peu importe qui nous sommes, où nous sommes, quelle langue nous parlons, de quelle race nous sommes, à quelle idéologie ou confession nous souscrivons. Parce que nous sommes tous concernés, nous sommes tous invités à nous mobiliser pour sortir de la crise écologique dans laquelle nous vivons.

C’est l’heure des choix.

Quel avenir nous voulons ?

Quels actes sommes-nous prêts à poser face à l’avancée quotidienne des déserts et face à la dégradation continue de la qualité du sol, de l’eau de l’air
?

Quelles limites donnerions-nous à l’activité humaine qui ne cesse de détruire notre environnement et de faire croître le réchauffement atmosphérique ? Acceptons-nous de rester neutres et d’hypothéquer l’avenir des générations futures ? Réalisons-nous que l’humanité entière est sérieusement en danger, non à cause d’armes de destruction massive, mais à cause de notre désinvolture, pollution, surconsommation, nous tous : citoyens, chefs d’industries, politiciens… ?

Acceptons-nous d’oeuvrer ensemble afin de préserver, le plus possible, saine notre biosphère : les plantes, les animaux, la pureté de l’air et de l’eau, la fertilité, l’intégrité et la richesse du sol, bref la viabilité de la Terre ?
L’urgence de la question incite tout écocitoyen1 averti, soucieux du bien commun, de penser non seulement au niveau individuel ou local, mais au niveau global, universel, intergénérationnel. Il est impératif d’être solidaire des autres et non attaché uniquement à son confort personnel. Les enjeux sont
sérieux : la survie, la santé, le bien-être et l’avenir de tous. À nous d’opter, ensemble, pour des gestes respectueux de la nature afin de réduire le plus possible nos répercussions néfastes sur l’environnement.

La responsabilité de veiller sur la qualité de la vie environnementale incombe à chacun. Si chaque citoyen de bonne volonté posait de petits gestes significatifs afin de protéger et de rétablir l’intégrité des systèmes écologiques, il y aurait beaucoup moins de dommages. La qualité de la vie demeurerait
toujours belle sur la Terre.

Il y a une intime interdépendance entre un geste environnementalement correct, partout posé, et la survie de l’espèce, partout où elle est. Vu la situation critique de notre biosphère, vu que les ressources naturelles s’épuisent alors que les responsables prétendent encore qu’elles suffisent, c’est de plus en plus une exigence morale, un presque devoir, une éco-responsabilité pour l’âme sincèrement altruiste et humaniste, de viser le bien collectif et de choisir de s’engager, par solidarité, à contribuer, autant qu’elle peut, à la préservation de l’environnement.

Le moindre geste compte

Nous, écocitoyens du XXIe siècle, ne pouvons plus continuer à vivre sans tenir compte de l’impact écologique du moindre de nos gestes. Chacun de nos actes peut avoir une influence positive ou négative sur la santé de notre environnement. Les experts scientifiques déclarent, très sérieusement, études et chiffres à l’appui, que d’ici 2025, on aura dépensé en énergie et en matières premières autant que ce que l’humanité avait dépensé depuis la nuit des temps, et ce, à cause de la surconsommation et de l’exploitation intensive des richesses de la Terre

Ton réaliste

Le ton n’est pas alarmiste ni spéculatif, mais réaliste. Des analyses scientifiques, publiées depuis 1972, nous poussent à réfléchir : les gaz à effet de serre (GES) libérés dans l’atmosphère, à cause principalement de l’utilisation massive de combustibles fossiles (pétrole, charbon3, gaz naturel),
depuis le début de l’ère de l’industrialisation en occident (1750), contribuent à la pollution de l’air et affectent directement le réchauffement climatique de la Terre. La concentration accrue de composés comme les chlorofluorocarbures4 (CFC) dont l’accroissement de 600 % du taux de chlore dans l’atmosphère, principaux responsables de l’amincissement de la couche d’ozone5, n’existaient pas dans l’espace aérien au début du XXe siècle.

( …..)

Le citoyen éco-responsable

Le citoyen éco-responsable ne peut plus ignorer la situation environnementale dans laquelle nous nous débattons. Il ne peut plus gaspiller énergie et matières premières. Les grands et riches artisans des industries lourdes ne peuvent plus continuer à polluer et à surexploiter impunément la Terre. Ils ne peuvent plus persévérer dans leur relation destructrice avec l’environnement, l’eau, l’air, les minéraux. C’est la vie sur la Terre qu’ils sont en train de détruire, une vie que rien n’a pu encore altérer depuis 4, 5 milliards d’années. La pollution industrielle, notre productivisme chaotique et notre surconsommation d’énergies non renouvelables semblent être aujourd’hui bien plus menaçants pour la survie des espèces vivantes que l’arsenal des armes nucléaires les plus dévastatrices. Persévérer dans cette voie de pollution, c’est comme scier la branche sur laquelle on est assis.
Une terre déboisée se venge en dégageant les gaz toxiques qu’elle a accumulés, une eau qui se trouve sujette à des événements météorologiques extrêmes refuse d’absorber le CO2 et va jusqu’à rejeter celui emmagasiné, un air surpollué par l’activité humaine rétorque en entourant la race humaine de smog et en l’étouffant de chaleur. Plusieurs experts craignent sérieusement un emballement climatique, et ce n’est pas une caricature de type animiste qui investit les éléments de la nature d’une âme !

Oeuvrons donc ensemble en gardant la Maison propre !

Modifions nos modes de production et de consommation !

Visons une économie et une industrie réfléchies, respectueuses de la nature !

Incarnons ce mode de vie plus vert dans nos pratiques quotidiennes !

L’écocroissance serait peut-être notre garantie contre la décroissance généralisée de l’environnement.

Intégrons la conservation de la nature dans notre développement durable,

collaborons à la dépollution et au reverdissement de l’environnement,
ainsi nous pourrons aller vers un avenir toujours plus beau

et offrir un futur sain aux générations d’aujourd’hui et de demain.

Bernard Anton, Canada
– extraits de Plaidoyer pour la Terre et les Vivants.
– Pour mieux découvrir ce poète et ce citoyen Vert, voir Bernard Anton

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