Moines et nonnes : une inégalité frappante
Si les moines occupent le plus haut rang de la hiérarchie sociale, il en va autrement des nonnes. Aucun rite d’ordination ne marque leur entrée dans la communauté monastique, sinon le don – précieux entre tous pour une femme Birmane – de leur chevelure, et l’adoption d’un vêtement régulier qui marque leur statut : un pied dans la laïcité, un pied dans la sangha. En effet, sous leur robe monastique de couleur rose, elles portent le longyi et la blouse Birmane
Contrairement aux moines qui reçoivent chaque jour leur nourriture des villageois, les nonnes cultivent la terre pour produire fruits et légumes et doivent mendier de l’argent pour acheter l’huile et le sel. Elles n’ont droit à l’offrande matinale que deux fois par semaine.
Dans cet emploi du temps très contraignant, il reste bien peu d’heures à consacrer à l’étude et a la méditation.
En revanche la discipline est plus douce dans les couvents qui ne suivent que huit des règles du Vinaya.
Être nonne, c’est une entrée en retraite qui ne confère aucun statut particulier. Les vocations sont d’ailleurs peu nombreuses : elles ne seraient que 25 000 nonnes pour 300 000 moines.
Source : Bouddhisme au Myanmar
par Alex Ayer
Commentaire de Buddhachannel :
A noter que pour les puristes que les mots « bonzes et bonzesses » ne sont pas corrects.
Comme pour les autres religieux bouddhistes, ce sont des moines et des nonnes.
Si la condition des nonnes dans le bouddhisme vous intéresse, cliquez sur ces articles de buddhachannel :
– Le droit monastique bouddhiste
– La femme bouddhiste
– L’esprit
– Les filles du Bouddha