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Les Etudes bouddhiques, un Axe durable de la Coopération franco-japonaise

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Par Jean-Noël Robert ; la France et le Japon (3/4)

05.10.2008

arton3150-100x91.jpgComment illustrer au mieux la coopération franco-japonaise depuis 150 ans d’un point de vue culturel ? Sinon par les études savantes consacrées au bouddhisme depuis le siècle dernier grâce aux chercheurs des deux pays. Canal Académie vous propose d’écouter la retransmission de la communication de Jean-Noël Robert, grand spécialiste en France du bouddhisme japonais et membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres. Il retraçait cet axe intellectuel durable entre la France et le Japon, le 23 mai 2008 à l’Institut de France.

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Emission proposée par : Marianne Durand-Lacaze

Référence : COL502

Adresse de cet article : www.canalacademie.com

Date de mise en ligne : 5 octobre 2008

L’ouverture du Japon fut imposée, d’après Jean-Noël Robert, avec une certaine brusquerie par les États-Unis et l’Europe, au moment de la remise en cause du bouddhisme tout au long de l’époque d’Edo. En prenant conscience du danger que représentait l’intrusion dans l’empire d’une religion étrangère si radicalement différente, bon nombre de penseurs des milieux bouddhiques se rappelèrent que le bouddhisme était venu de Chine et né en Inde. Jean-Noël Robert revient sur l’importance des langues et des corpus bouddhiques pour le bouddhisme japonais. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le Japon connut une réaction anti-bouddhique car certains voulaient lier l’avenir du Japon avec le confucianisme ou le shintoîsme. Au même moment en Europe, les études bouddhiques se sont développées fondées sur la rigueur philologique. Quelles critiques les penseurs nationalistes japonais accordaient-ils dès lors au bouddhisme ? Dans ce contexte, Jean-Noël Robert nous rapporte l’histoire de moines bouddhistes venus étudier les études bouddhiques en Occident, afin de constituer au Japon des études bouddhiques, dans le sens d’une discipline académique pour un renouveau de la religion bouddhique.

Pour célébrer le 150e anniversaire de l’établissement des relations entre le Japon et la France, l’Académie des inscriptions et belles-lettres a organisé le 23 mai 2008 une journée d’études où académiciens et chercheurs ont rendu compte de la profondeur des liens entre les deux pays.

Jean-Noël Robert, Académie des inscriptions et belles-lettres, 23 mai 2008
Jean-Noël Robert, Académie des inscriptions et belles-lettres, 23 mai 2008

L’Académie des inscriptions et belles-lettres a approfondi, depuis le XIXe, en réponse à sa vocation, la dimension de rencontre entre les civilisations du Japon et de la France. Elle a compté en son sein des japonologues de renom international : Bernard Franck, Serge Éliseeff, Paul Demiéville. La relève est assurée par Jean-Noël Robert aujourd’hui. Des savants japonais sont également membres de l’Académie, S.A.I. Takahito Mikasa et des correspondants tels que Terukazu Akimaya et Ikuo Hiramaya. Pour illustrer cette tradition savante fructueuse, il convient de préciser que l’Académie veille depuis 1966 à l’édition du Dictionnaire encyclopédique du bouddhisme d’après les sources chinoises et japonaises, associant chercheurs japonais et français.


Source : www.canalacademie.com – Première radio académique francophone sur Internet

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