Allocution de Samdhong Rinpotché (Kalon Tripa) le 17 aôut 2008
Premier ministre du gouvernement tibétain en exil
Dharamsala, Inde.
Appel à Tous ceux qui sont concernés par le sort du TIBET
(version définitive 20 août 2008)
Le monde entier, de manière générale, souffre de graves problèmes tels que la pauvreté, la violence, la dégradation de l’environnement et les conflits inter-religieux, lesquels entraînent – et entraîneront encore dans le futur, à moins qu’on décide d’y remédier – d’interminables souffrances.
Au Tibet, la politique intolérante, répressive et discriminatoire du gouvernement chinois a provoqué, en une soixantaine d’années, la mort de milliers de Tibétains ainsi que la disparition progressive de leurs institutions religieuses et culturelles dont il n’est préservé que des simulacres à l’intention des touristes.
Intentionnellement ou pas, les différentes politiques adoptées par le gouvernement chinois envers le Tibet conduisent inexorablement à ce que l’on peut appeler un « génocide culturel ». En outre, le façon dont la police et l’armée chinoise, depuis le mois de mars, ont réprimé et répriment encore, sans la moindre compréhension ni pitié, des protestations pacifiques dont le seul but est d’exprimer les peurs et les aspirations profondes d’un peuple désespéré a entraîné la mort de centaines de personnes, tandis que des milliers d’autres ont été blessées, torturées ou emprisonnées sur de simples soupçons et sans aucun jugement. Ces atrocités sont commises en ce moment même et plus que jamais, et l’atmosphère de terreur qui règne dans tout le pays augure mal d’un relâchement de la politique de répression aveugle après la fin des Jeux Olympiques.
Il est également clair que non seulement les Tibétains mais aussi une grande partie du peuple chinois sont privés de liberté d’expression, que ce soit dans le domaine social, politique ou religieux. Le massacre de la place Tian An Men nous a montré avec évidence de quelle façon le gouvernement chinois répondait aux demandes légitimes de son propre peuple. Pour ceux qui en doutent encore, il n’est pas difficile de se représenter la manière dont ils traitent actuellement le peuple tibétain dont ils clament, officiellement, l’appartenance à la « mère patrie » au même titre que les quatre autres ethnies « chinoises », mais qu’ils considèrent officieusement – il suffit d’écouter les chinois parler entre eux pour s’en convaincre – comme barbare et inférieur aux Hans.
30 Août – Journée d’action pacifique pour la paix dans le monde
Si vous pensez que l’intention pure possède une force qui lui est propre, nous vous invitons à participer, sous la direction de Sa Sainteté le Dalaï Lama, à une journée d’action pacifique pour la paix dans le monde en général, et en particulier pour la résolution du drame tibétain. Cet appel s’adresse bien sûr aux Tibétains en exil, mais aussi à ceux qui soutiennent leur combat pour la liberté, et tout simplement aux amoureux de vérité et de justice. La journée que nous avons choisie est celle du 30 août prochain. Consacrons-la, toute entière si nous le pouvons, ou en partie selon nos possibilités, à cultiver une intention pure envers tous les êtres, à former des vœux sincères pour le bonheur d’autrui, de même qu’à prier pour la paix dans le monde et, en particulier, pour la fin des souffrances du Tibet.
Cette action collective permettra, nous le croyons, de contrebalancer les effets négatifs des actes violents qui provoquent inutilement le malheur d’autrui et se retournent tôt ou tard contre ceux qui les commettent, de soutenir en pensée les victimes de cette violence, de susciter dans notre propre esprit l’amour et la compassion et d’instiller un peu de compassion et de sagesse dans le cœur de ceux qui oppriment les autres. Nous accompagnerons cette action, si nous le pouvons, du jeûne traditionnel que l’on pratique au Tibet pour faire participer le corps aux pensées purificatrices.
– Samdhong Rinpotché (Kalon Tripa)
– Premier ministre du gouvernement tibétain en exil
– Au nom du Comité de solidarité tibétaine
Pour de plus amples détails, nous vous invitons à consulter les sites Internet suivants :
– www.tibet.net
– www.stoptibetcrisis.org
– www.tibet-info.net
WHO IS KALON TRIPA PROF. SAMDHONG RINPOCHE ?
KALON TRIPA PROF. SAMDHONG RINPOCHE
Kalon Tripa (Chairman of the Kashag)
(Kalon for Department of Home)
Venerable Prof. Samdhong Lobsang Tenzin, the 5th Samdhong Rinpoche, was born on 5 November 1939 in Jol, eastern Tibet. At the age of five, he was recognised as the reincarnation of 4th Samdhong Rinpoche and enthroned in Gaden Dechenling Monastery at Jol. At the age of seven, he took the novice vows from Khenchen Dorjichang Kyabje Sangbhum Rinpoche. He received his primary teaching from scholar Ngawang Jinpa when he was nine. At 12, he started his religious training at Drepung Monastery in Lhasa and completed his (Uma Nyinpa) middle school of the Madhyamika School of Buddhism. In the aftermath of the armed repression for the peaceful uprising in Tibet, when escaped to India in 1959, he was 20.
In 1960, he started his community service as a teacher to monks from the Sera, Drepung, and Gaden monasteries. From October 1961, he served as the religious teacher of the Tibetan school in Shimla, and later in 1963, became the acting principal of the school. Again in 1964, he worked as religious teacher at the Tibetan school in Darjeeling.
From 1965 to 1970, Samdhong Rinpoche was the principal of Dalhousie Tibetan school. He received his Lharampa Degree in the year 1968 and Ngagrimpa Degree in 1969. From 1971 to 1988, he was the principal of Central Institute of Higher Tibetan Studies (CIHTS, Varanasi). From 1988 to 2001 he worked as the director of the same institute. In 1990, he was a member of the Drafting Committee Constitution of the Future Polity of Tibet and Law for the exiled Tibetans. From 1991 to 1995, he was specially appointed by His Holiness as one of the members of the Tibetan Parliament-in-Exile. The House in turn unanimously elected him as its Speaker. From 1996 to 2001 he was elected member of the Parliament from Kham province and also its Speaker. In 2001, he became the first democratically elected Kalon Tripa, with an overwhelming majority support of nearly 85% of the total votes cast.