DES NONNES EN VISITE MOBILISENT DES AIDES POUR LES FILLETTES NÉPALAISES EN DANGER [[Traduit de l’Anglais par Hélène LE, pour www.buddhachannel.tv ]]
3.04.2008
YELLOW SPRINGS, Ohio (USA) – Ayant grandi au Népal, sœur Dhamma Vijaya s’est vu offrir peu d’opportunités. La plupart des filles ne recevaient pas d’éducation. On attendait d’elle qu’elle se marie à 15 ans, qu’elle quitte ensuite la maison de ses parents pour celle de la famille de son mari, où elle n’aurait que bien peu de pouvoir. Si son mari venait à mourir, elle perdrait son statut et tout soutien – dans tous les cas, sa vie prendrait fin aussi.
<< Les sœurs bouddhistes Dhamma Vijaya, à gauche, et Dhamma Molini Rai prononceront un discours et projetteront un film pour sensibiliser à leur école monastique pour fillettes népalaises risquant d'être vendues à la prostitution. L'événement aura lieu samedi 5 avril, à 15H, au Senior Center.
Mais Dhamma Vijaya a eu une vie bien différente de celle-là, dont le tournant fut sa rencontre lorsqu’elle était une jeune femme, avec une nonne bouddhiste.
« J’ai été surprise », raconte t-elle dans une interview la semaine dernière. « C’était une femme très, très forte ».
Après que la nonne lui a donné son livre sur le Bouddhisme, Dhamma Vijaya a commencé à étudier et à méditer. Sa vie en a été changée. Actuellement, elle est l’une des rares nonnes bouddhistes dans son pays, en grande majorité hindou, et l’une des premières à avoir obtenu un doctorat.
Les choses allaient mal pour les femmes au Népal lorsque Dhamma Vijaya était plus jeune, et elles n’ont fait qu’empirer depuis. Aujourd’hui, des jeunes filles disparaissent du Népal, explique t-elle. Elles sont vendues à la prostitution, le plus souvent emmenées en Inde, d’où elles reviennent après avoir contracté le VIH. Elles reviennent ensuite chez elles pour mourir.
Soeur Dhamma Vijaya et sa collègue, Soeur Molini Rai, ont consacré leur vie à aider ces jeunes femmes. Elles ont crée Dhamma Moli, une école monastique à Kathmandou, pour les filles que l’on considère en danger, afin de leur offrir les mêmes opportunités que Dhamma Vijaya a elle-même eues, et la chance d’une vie plus permissive.
A cette fin, le Yellow Springs Dharma Center parrainera en cette fin de semaine, un événement destiné à sensibiliser les gens au Dhamma Moli. Le samedi 6 avril, à 15H les nonnes prononceront un discours au Yellow Springs Senior Center portant sur leur projet, elle projetteront également un documentaire « The day My God Died« , sur le trafic sexuel au Népal.
– THE DAY MY GOD DIED PART 1
Arrivées en janvier, les sœurs seront au Dharma Center jusqu’en mai. En ville, elle dirigent la méditation au centre, elles enseignent l’étude bouddhiste à la Dayton University et au Wilmington College, et étudient l’Anglais. Les sœurs se rendent au Dharma Center de Yellow Springs, tous les deux ans depuis leur rencontre avec Robert Pryer, qui conduit un programme annuel d’études bouddhistes en Inde pour Antioch Education Abroad. Les sœurs enseignent dans le programme AEA depuis 2002, nous indiquent t-elles.
Et d’ajouter que le Yellow Springs a été bon avec elles, et qu’elles apprécient le soutien qu’elles ont reçu ici pour le Dhamma Moli.
« Nous partageons jour et nuit, des pensées de bienveillance aimante pour Yellow Springs et prions pour la ville », confie Dhamma Vijaya.
Les deux femmes ont pris conscience du problème du trafic sexuel au Népal après qu’ environ 5000 jeunes femmes sont revenues au pays – la plus jeune avait 13 ans – après avoir contracté le virus du sida en Inde. Les filles, issues de familles pauvres, avaient été vendues à des proxénètes, qui le plus souvent promettent aux familles travail ou mari en ville pour les jeunes filles.
Grâce à l’aide financière des membres du Yellow Springs Dharma Center et d’autres, les sœurs ont trouvé une ancienne bâtisse à Kathmandou et l’ont transformé en école. La construction est bientôt achevée, et l’école a quatre premiers élèves, âgées de 8 à 9 ans, qui résident au monastère. Les sœurs précisent que les filles sont logées, vêtues et nourries gratuitement.
Dans une newsletter du Dhamma Center, la villageoise Katie Egart relate sa visite au Dhamma Moli, en août dernier.
« Les filles sont pleines de vie, très intelligentes et très heureuses », écrit-elle.
Ceux qui souhaitent aider la nouvelle école peuvent devenir les amis du Dhamma Moli en apportant un soutien financier destiné à indemniser le coût d’environ 1000 $ dépensé en un an, pour la nourriture et les vêtements de chaque fillette.
– Pour en savoir plus sur le Dhamma Moli
Par Diane Chiddister
Source : Yellow Springs News