Les Japonais suivent attentivement les représailles au Tibet.
Chaque jour, certaines personnes avec qui je travaille ici
me parlent spontanément de la cause tibétaine.
Mais il n’est pas de bon ton de manifester à Tokyo.
Cela ne se fait pas.
Ce n’est pas dans la tradition japonaise.
Pourtant, des exilés viennent de créer l’événement
en portant la « flamme olympique tibétaine » à Tokyo.
Ils ont choisi pour cela un lieu hautement symbolique :
le parc Yoyogi, un ilot de verdure immense
qui fut choisi pour les jeux olympiques de Tokyo
avant d’être transformé en parc en 1967.
Ce parc entoure le Meiji Jingu, le grand sanctuaire shinto
qui garde les âmes de l’empereur Meiji et de l’impératrice Shoken.
Sous le regard médusé des passants,
sans réelle présence des médias,
une centaine d’exilés tibétains entourés d’amis ont traversé le parc Yoyogi
en portant la « flamme olympique tibétaine »,
et en criant « Tibet libre » et « La Chine hors du Tibet ».
Cette flamme fait partie d’un projet de « jeux Olympiques tibétains » que des associations australiennes et américaines veulent organiser en mai à Dharamsala. La « flamme olympique tibétaine » est partie d’Australie, pour ensuite passer par Taïwan. Après le Japon, elle doit aller traverser Hawaï, puis les Amériques, l’Europe et l’Afrique avant d’arriver à Dharamsala.
Bonne et belle journée à tous
De Tokyo
Alain Delaporte-Digard