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L’Appel des Moines birman: « 2008 l’Année du Changement »

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L’APPEL DES MOINES POUR L’UNITE ET LA FORCE[[Traduit de l’Anglais par Hélène LE, pour www.buddhachannel.tv ]]



Le 16 /01/ 2008



Bangkok, Thaïlande – « L’année 2008 doit être l’année du changement pour la Birmanie », déclare U Uttara, moine et secrétaire de l’International Burmese Monks Organization, lors d’une réunion avec des groupes de société civile, au Centre Chrétien des Etudiants à Bangkok en Thaïlande, le 15 janvier.





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« SI NOUS AVONS L’UNITE, NOUS AURONS LA FORCE »




La discussion, intitulée « La Révolution Safran: une Affaire qui continue », était dirigée par deux vénérables birmans, le conférencier d’IBMO U Pannya Vamsa, résidant de Penang en Malaisie, et le secrétaire U Uttara, à la tête de l’organisation bouddhiste Sasana Ramsi Vihara, à Londres.



Le voyage des deux moines en Thaïlande fait partie d’une campagne internationale de mobilisation des gouvernements et de la société civile, afin d’apporter du changement en Birmanie.



Pendant son discours « Comment établir la paix et la sécurité en Birmanie » U Pannya Vamsa cite: « Le plus important, c’est l’unité. Tout le monde – moines comme laïcs, dans ou en dehors de la Birmanie – n’est pas vraiment dans l’unité. Si nous avons l’unité, nous aurons la force ».



U Uttara a pressé la communauté birmane de Thaïlande à s’unir. « Si nous ne pouvons montrer notre force, personne d’autre ne peut nous aider », note t-il. « Afin d’obtenir de l’aide et de susciter l’intérêt de la communauté internationale, notre peuple doit agir. Notre pays changera seulement si nous utilisons notre force ».



Les deux moines ont mis en exergue l’importance de la pression internationale sur le régime militaire. « Nous avons des plans pour aborder les parlements, gouvernements et les organisations de moines bouddhistes à travers le monde », explique U Uttara, ajoutant qu’il n’y a pas eu de rencontres d’officiels du gouvernement thaïlandais prévues à cette occasion, à cause de leur statut militaire.



Interrogé sur le rôle de la Sangha d’Etat Maha Nayaka – une organisation de moines en Birmanie soutenue par l’état – dans le futur processus politique du pays, U Uttara a déclaré à l’Irrawady: « Si la Sangha d’Etat Maha Nayaka était vraiment aussi puissante, aucun moine n’aurait été tué dans la rue.



« Ils ne savent pas ce qu’ils doivent dire au gouvernement, parce qu’ils ne peuvent pas véritablement observer et analyser la situation actuelle du pays. Ils sont égoïstes et impuissants » lance t-il.



Quant à « patam nikkujjana kamma », le refus des moines d’accepter l’aumône du régime militaire et de ses partisans, qui s’est étendu aux ambassades birmanes à l’étranger, U Uttara commente, « Le Jour de l’Indépendance [4janvier], le personnel de l’ambassade birmane à Londres a essayé d’organiser une aumône, mais nous avons refusé. ‘Patam nikkujjana kamma’ continue contre le régime ».



La réunion avec les groupes de société civile à Bangkok a été tenu après que les deux moines ont visité Mae Sot, dans le but d’observer les conditions des moines qui ont fuit en Thaïlande après la répression du régime militaire birman sur les manifestants de septembre.



U Pannya Vamsa raconte « Il y a de nombreux temples birmans le long de la frontière [Thaïe-birmane], mais personne n’ose y aller, par crainte des autorités thaïlandaises et du gouvernement birman ».



Les deux moines ont appelé le peuple thaïlandais à ne pas considérer le problème birman comme un autre problème national, mais comme un fait de société humaine. « Si un pays est en paix, tous ses voisins auront la paix » affirme U Uttara. « Ce n’est pas uniquement le problème de la Birmanie; vous devez le voir comme un problème humain ».



L’IBMO s’est formée aux Etats-Unis le 27 octobre 2007, suite à des appels de moines et de laïcs, à protéger le Bouddhisme en Birmanie, en suivant de près la répression brutale exercée par le régime lors de la « Révolution Safran » de septembre.



L’organisation planifie maintenant de former des branches dans d’autres pays, pour accélérer ses activités. « Nous avons des branches en Inde et au Bangladesh », précise U Uttara. « En fin de compte, je pense que le régime militaire établira un dialogue si nous pouvons mettre en place une pression internationale de l’étranger et travailler simultanément en harmonie avec notre peuple, à l’intérieur du pays. C’est ce dont nous avons besoin pour montrer notre unité et notre force ».



Par Htet Aung



Source : www.Irrawaddy.org

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