LES MINORITES DU MYANMAR FUIENT EN MALAISIE POUR PLUS DE MISERE [[Traduit de l’Anglais par Hélène LE, pour www.buddhachannel.tv]]
Par Jalil Hamid
7 nov. 2007
KUALA LUMPUR (Reuters) – Barnabas Ki Ning a fui le régime militaire du Myanmar pour une Malaisie relativement prospère, mais il s’est rendu compte que la vie n’y est pas plus rose.
L’enseignant de 29 ans originaire de la minorité ethnique Chin du Myanmar ne trouve pas de travail, se voit refuser le statut de réfugié et est contraint de squatter un logement de deux chambres bondées à Kuala Lumpur.
“Nous luttons ici. Je n’ai pas de revenus corrects et dois m’en reposer sur les autres pour le loyer et la nourriture” explique Ki Ning, qui risque la prison dans un pays où il est considéré comme un immigrant illégal.
Assis près d’un homme vêtu d’un T-shirt noir et tenant une image de la dirigeante de l’opposition détenue Aung San Suu Kyi, Ki Ning raconte sa consternation quant à la répression exercée sur les manifestants pro-démocrates à Rangoon.
Les soldats myanmarais regroupent les personnes suspectées d’avoir participé, même en spectateurs, aux dernières semaines de manifestations géantes contre le régime militaire mené par des moines bouddhistes, en dépit des appels internationaux à la restriction, et les gens à Rangoon décrivent une atmosphère de terreur.
“J’espérais qu’il y aurait du changement là-bas” raconte Ki Ning, dont le peuple prétend que le gouvernement militaire tente de les forcer à se convertir au Bouddhisme, la religion dominante du pays.
“Maintenant il me semble que c’est les affaires, comme toujours”.
Plus de 23 000 Chins ont fui vers la Malaisie.
Au lieu d’y trouver la sécurité, ils ont enduré le harcèlement, les arrestations, la détention, ils ont été battus et déportés, affirme l’organisation des Droits de l’Homme pour les Chin, qui tente de les représenter.
Dans un cas récent, près de 60 Chins à la recherche d’un asile, y compris 20 femmes et enfants, ont été arrêtés pour être entrés illégalement dans le pays, ajoute-t-elle.
“La vie pour les Chins de Malaisie est faite d’abus et d’incertitudes”, dit encore l’organisation. « Depuis le début de cette année, plusieurs milliers de réfugiés et de migrants non informés ont été pris dans des raids d’immigration similaires ».
La Malaisie compte environ 46 000 réfugiés, un peu plus de 36 000 d’entre eux sont enregistrés auprès du Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) et ont un statut officiel.
Sur le total, près de 12 700 sont membres de la minorité musulmane Rohingya du Myanmar, les autres 12 000 appartiennent à d’autres minorités ethniques, telles les Chins.
Source: ABCNEWS