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Birmanie – La Junte

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Tatmadaw,

400.000 militaires pour soutenir la Junte


Tatmadaw l'armée birmane
Tatmadaw l’armée birmane
Depuis maintenant près d’un demi-siècle, la junte contrôle les ressources naturelles du pays et surtout l’énorme marché du tourisme.

Dans un système de corruption avéré, il n’est pas rare de voir des véhicules de l’armée, la Tatmadaw, aidés des entreprises dans leur besoin de transport en tous genres (bois, meubles, matériels industriels…), entrepises dont les patrons ne sont autres que les généraux au pouvoir.

Les autres entreprises ou les simples commerçant doivent payer de force un impot spécial, qui tombent dans la poche des officiers de la région.


Ces généraux birmans se révélent sans pitié et corrompus, mais avec un sens de la communication aigue. Bien sûr, ils évitent soigneusement les interviews avec les médias locaux et encore moins avec la presse internationale, mais tiute une propagande les montrent chaque jour en action pour stimuler l’économie du pays ou lors d’une visite d’un temple. Ils se montrent aimables, débonnaires, et même recueillis en compagnie des moines et des fidèles. La presse mudelée a pour ordre systématiquement d’associer l’image des généraux avec celle des religieux.


Une anecdote dramatique : l’ex-maître du pays, le général Ne Win, qui dirigea d’une poigne de fer la Birmanie entre 1962 et 1988, était très superstitieux, fou de numérologie et d’astrologie. Il créa de nouveaux billets de banque … de 45 et 90 kyats! Ces chiffres multipliant son chiffre personnel de 9, il espérait ainsi avoir trouvé le moyen imparable pour s’assurer un pouvoir durable. Sa politique a enfoncé la Birmanie dans un chaos économique incommensurable.


La nouvelle junte prend un profil plus bas, plus gentil, plus démogogique. Elle s’est assuré l’appui de voisins puissants, principalement la Chine, pour mieux vendre ses richesses naturelles énergétiques, réserves gazières et minières en particulier. Le sforêts îent un lourd tribu à l’appétit des généraux. Ce précieux bois qui laissent des trous dans l’écosystème, part vers la Thaïlande ou la Chine… pour mieux enrichir les membres de la Junte.

Les généraux. Qui sont-ils?

Un groupe de généraux veulent rétablir l’ordre et surtout l’économie du pays. Ils renversent le dictateur, le général Ne Win et prennent le pouvoir en 1989 après une lutte interne complexe durant de longs mois.

En 1990, ils décident d’organiser des élections libres, certains d’être élus.

Mais la Ligue nationale pour la démocratie du prix Nobel Aung San Suu Kyi remporte les élections avec plus de 80% des voix.

La nouvelle junte donnera toutes les raisons pour ne pas accorder le pouvoir aux vainqueurs et organise un système de contrôle sur tous les rouages économiques et politiques du pays.
Ces généraux ne cessent de s’envier et de se combattre dans l’ombre. Ils seront prigressivement éiminés auprofit des deux plus forts, le général Than Shwe, Président du pays, et le général Maung Aye, Chef des Armées.


Général Than Shwe
Général Than Shwe


Le général Than Shwe

Le général Than Shwe, chef suprême de la junte au pouvoir en Birmanie (Myanmar, un homme réservé et secret de 74 an.
Than Shwe, né en 1933 a commencé dans la poste, avant de s’engagé dans l’armée : il devient un spécialiste de la guerre psychologique et dans la lutte contre les rebelles Karen. Une expérience qui lui sert maintenant pour maintenir le pays en dépendance. D’abord capitaine, après le coup d’état il grimpe vite les échelons et devient vice-chef de l’état-major de l’armée, général de brigade et vice-ministre de la défense en 1985 et enfin général-major en 1986. Il obtient aussi un siège parmi les dirigeants du parti du comité central exécutif. Le 23 avril 1992, il devient le président du conseil pour la paix et le développement, soit l’équivalent de chef d’état du Myanmar.


Le général Maung Ay

Le No2, le général Maung Aye, 69 ans, est l’homme féroce du pouvoir. Chef des Armées, il a faconné ses troupes à son image : dures et sanguinaires. iI fut l’artisan de la répression des rébellions ethniques du pays, ce qui en fait un tacticien des combats de l’ombre.

Naypyidaw, la Capitale des Généraux

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Comme les grands rois birmans, les généraux ont créé une nouvelle capitale, une démarche soulignant la soif de pouvoir et la folie de la junte.

Depuis novembre 2005, la Birmanie a changé de capitale.

Les ambassades ont refusé tout net de suivre cette migration imposée par le pouvoir et sont restées à Rangoun, une manière de dénoncer ce caprice de chef. Mais il ne s’agit en aucune manière de caprice. La ville semble imprenable. Entourée par ses meilleurs militaires, le général Than Shwe, le chef de la junte a créé un bunker capable de résister à tous les assauts. Les rues sont dégagées pour empêcher les manifestations, les pièges multiples, les contrôles omniprésents. A 400 kms de Rangoun, la grande ville, des éventuels manifestants seront rapidement interceptés avnat d’atteindre la résidence du chef d’état. Le choix de Naypyidaw reste avant tout sécuritaire, une façon aussi de pacifier cette région aux ethnies diverses.

Les militaires, une caste à part


La junte s’appuie sur eux, leur donnant des avantages particuliers.

Mais les militaires et leurs familes doivent vivre totalement séparés du reste de la population. Les généraux ainsi évitent la contamination des militaires par la foule. Tout est même créé pour créer la crainte constante d’une descente des militaires dans certains quartiers ou villages. Des contrôles systématiques imposent aux birmans un joug toujours plus ferme.

En plus de leur solde, les militaires peuvent s’octroyer de « menus » subsides supplémentaires sur le dos du peuple, créant la crainte de représailles pour les « rebelles » qui n’accepteraient pas cette corruption locale.


Alain Delaporte-Digard pour www.buddhachannel.tv

Prions et agissons pour les birmans
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