BIRMANIE – LA NON-VIOLENCE FACE A LA FORCE
LES MOINES FACE A L’OBSCURANTISME
Nous sommes tous à Buddhachannel interpellés par cette photo ci-dessus, tant elle parle d’elle-même.
Incroyable photo, étonnante situation que ces moines qui, au mileu des événements actuels avec son lot de morts, restent accroupis face aux mitraillettes et au stress des militaires.
Nous sommes en présence d’une attitude intérieure qui rappelle les marches pacifistes de Gandhi soutenues par son fameux Ahimsa, le principe de non-violence. A l’instar d’un Martin Luther King ou d’un Nelson Mandela, ses moines s’arrêtent là ou beaucoup fuiraient.
A la différence des autres exemples que nous venons de citer, ces moines n’ont pas de leader. Ils sentent qu’il faut s’asseoir. Ils le font. Ils ont appris que la paix doit se vivre en toute situation. Ils s’apaisent. Certainement qu’ils ont peur. Les émotions sont humaines. Mais ils dépassent leurs peurs. Mais est-il certain qu’ils soient sans leader? Ne serait-ce point un certain Bouddha qui leur indique la voie.
Nous ne pouvons qu’être admiratifs et inquiets pour ces moments très dangereux et à risque pour la population birmane. De tout coeur avec eux. Avec nos tous nos souhaits et nos prières.
EDITORIAL DE TOKYO
Ici à Tokyo, pas de réaction officielle suite à la mort du caméraman japonais lors des émeutes à Rangoun avant-hier. Mais comme partout, la population japonaise est interpellée par ces images qui leur arrivent grâce aux courage de certains journalistes, comme Kenji Nagai, 50 ans, tué en Birmanie au cours de son travail. La télévision d’Etat birmane a précisé que ce caméraman nippon était dans l’illégalité, avec un visa de touriste. Est-ce possible autrement dans un pays qui muselle la presse ?
Belle et bonne journée, dans la non-violence
De Tokyo, le 28 Septembre 2007
Alain Delaporte-Digard