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Cinq millions de Français se sentent proches du Bouddhisme

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L’«Océan de sagesse» aurait dû toucher la France le 12 juillet pour une tournée de dix jours entre la région parisienne, la Bretagne et le Midi, inaugurer des temples comme celui du centre de Lerab Ling dans l’Hérault et enseigner les foules. Mais le dalaï-lama a renoncé à ce voyage pour raisons de santé. Inquiets pour le chef spirituel des Bouddhistes tibétains de l’école dite «des bonnets jaunes» âgé de 71 ans, les fidèles ont été rassurés en apprenant que le maître était entré en retraite de silence et de méditation. «C’est signe qu’il ne se porte pas trop mal et qu’il va au contraire préparer son voyage aux États-Unis», analyse Catherine Berry [[Auteur de 108 perles de sagesse du dalaï-lama aux Presses de la Renaissance.]], figure du Bouddhisme français et présentatrice de l’émission «Voix bouddhistes» sur France 2.



Des différences entre «Orientaux» et «convertis»



Sa venue régulière mobilise les troupes en France qui compterait non seulement des centaines de milliers de pratiquants mais aussi quelque 5 millions de «sympathisants». «Les enseignements du Dalaï-lama, explique Fabrice Midal, spécialiste du Bouddhisme, vont bien au-delà d’un cercle de croyants. Ils s’adressent à tous.»






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Thich Nhât Hanh lors d’une rencontre avec le Dalaï Lama




Les pratiquants font aussi remarquer les différences d’approche qui existent entre «Orientaux» et «convertis», pour beaucoup réunis dans les familles du Zen ou tibétaines. «Les Asiatiques pratiquent en communauté et de manière très dévotionnelle alors que le Bouddhisme français de souche bénéficie lui d’enseignements réservés habituellement à une élite», souligne Catherine Barry, convertie avant l’âge du bac car déçue par une religion catholique qu’elle estimait «trop extérieure, trop institutionnelle, n’insistant pas assez sur la responsabilité de chacun».



Retraites estivales auprès de guides spirituels



Comme elle, qui se ressource auprès d’un maître tibétain dans un centre en Bourgogne, des milliers de Français, depuis l’explosion des années 70, continuent à effectuer des retraites estivales auprès de divers guides spirituels. Le maître Zen vietnamien Thich Nhat Hanh connaît le succès dans son «village des Pruniers» créé en 1982 et situé à Thénac (Dordogne). Des retraites pour familles et amis s’y déroulent. Thich Nhat Hanh propose ensuite une retraite avec les moines et les moniales du centre, pour en savoir «un peu plus sur notre propre esprit», utilisant «les enseignements bouddhistes ainsi que les récentes découvertes scientifiques». Dominicain, le père Thierry-Marie Courau enseigne le Bouddhisme à l’Institut de science et de théologie des religions à l’Institut catholique de Paris. Pour lui, «le Bouddhisme n’apporte rien en tant que tel». «En revanche, dit-il, il peut modifier les personnes de l’intérieur, permettre un véritable chemin d’ouverture.» Ce religieux craint cependant que «l’Occident ne soit le fossoyeur du Bouddhisme en étant celui qui l’utilise à son profit».



Sophie de Ravinel



Lu sur www.lefigaro.fr



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