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Les musulmans en Chine – Statistiques

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DONNEES STATISTIQUES SUR LES MUSULMANS
DE LA REPUBLIQUE POPULAIRE DE CHINE

musulmans en Chine
musulmans en Chine

– 1951 11 millions,
– 1953 8 millions,
– 1964 9 millions,
– 1982 14,6 millions
– 1989 14 millions,
– 1990 14,6 millions,
– 1992 16 millions,
avec 30 000 imàm, plus de 23 000 mosquées.
– Chaque année plus de deux mille Chinois se rendent en pèlerinage à La Mecque.
– Selon les statistiques du Bureau des affaires religieuses, les musulmans chinois seraient 20 millions. Le chiffre qui approche le plus de la réalité doit se situer entre 30 et 50 millions.
– Selon News Service ils seraient 65 millions. Les écarts entre les chiffres tiennent aux critères différents d’estimation. Les données officielles semblent se baser sur la population des minorités traditionnellement considérées comme musulmanes et sur les taux d’appartenance aux religions officielles.


On dénombre :
– 8 602 978 Hui sinisés,
– 7 214 341 Uigur,
– 1 111 718 Kazak,
– 373 872 Tonghsiang (Dongxiang),
– 141 549 Kirghiz,
– 87 697 Salar,
– 12 212 Bonan (Paoan),
– 14 502 Uzbek,
– 4 873 Tatar
– 33 538 Tajik, soit un total de 17 597 370.

Le pourcentage moyen de croyants va de 10% pour les Hui à 35,5% pour les minorités ethniques prises ensemble.


L’âge du « clergé » et des responsables (imàm, mullah et muezzin) est très élevé et on a cherché à remédier à la rareté des éléments jeunes en développant l’enseignement. Les jeunes générations accusent une baisse sérieuse en instruction doctrinale, tout en ayant une bonne connaissance vécue des traditions et des us et coutumes.


Les musulmans se trouvent dans toutes les provinces et régions autonomes, et toutes les grandes villes ont une forte communauté islamique. Mais ils se concentrent surtout dans le Xinjiang et le Ningxia.

Dans le Ningxia, 80% de la population est Hui, musulmane:
– 1,45 million de musulmans
– il y a 2 200 mosquées
– 2 500 imàm.

Le Xinjiang a 8 millions de musulmans Uigur, Kazak, Hui, Kirgiz et Tajik et 17 000 mosquées ; sa population totale atteignant 15 millions, dont 38% sont Han.

Dans le Qinghai, il y a 600 000 musulmans Hui et Salar, qui représentent 15% de la population.

CARACTERISTIQUES GENERALES DES POPULATIONS MUSULMANES
DE LA REPUBLIQUE POPULAIRE DE CHINE


Nous avons déjà souligné la force du sentiment d’identité et de solidarité des musulmans, qui vient de leur conception unitaire de la religion et de la société, et leur aspiration profonde à l’autonomie, même politique, qui les met en perpétuel désaccord avec la politique du gouvernement chinois.


Du point de vue plus directement religieux, la grande majorité des musulmans Uigur, Hui, Uzbek et Tatar se caractérisent par l’adhésion aux traditions sunnites, école hanafite, d’ailleurs diversement interprétées, tandis que les Tajik et les Kirghiz sont surtout chiites comme les Iraniens. Les Tajik ont une organisation très peu structurée, un nombre réduit de mosquées et peu d’activités religieuses. Ils ne pratiquent pas le jeûne et ne se tournent pas vers La Mecque pour prier. Souvent ils réduisent leur foi à quelque chose d’individuel. Il en est de même des Kazak, à cause de leur mode de vie nomade.


Beaucoup de musulmans de groupes ethniques différents, surtout les Uigur et Uzbek, ont adhéré au soufisme mystique, qui vénère une personnalité religieuse éminente comme un saint sur la terre. Pour le pèlerinage, il n’est pas nécessaire de se rendre à La Mecque, il leur suffit d’aller vénérer leur chef spirituel, ou son tombeau. Cela peut porter facilement au fanatisme et à l’obéissance aveugle. Les sectes sufi de la Montagne blanche ou noire des Uigur, dont Kashgar est le centre, qui avaient, déjà en 1949, plus de 200 000 adeptes se réunissant en séances secrètes de thérapie, ont peut-être contribué aux désordres de Baren d’avril 1990 que nous avons rappelés ; elles donnent beaucoup de souci aux autorités chinoises. Dans le Gansu et surtout chez les Salar, la secte Jahariyah ou de l’invocation du nom d’Allah est répandue et active. Ses membres regardent le martyre comme la valeur suprême et leur secte s’est développée jusqu’à devenir la plus importante du nord-ouest de la Chine. Les Bonan se divisent en deux sectes principales, l’une s’appuie sur la force armée, l’autre sur des pratiques ésotériques.


Mais au niveau de la base, c’est l’islam populaire qui est répandu. Il s’intéresse aux problèmes de la vie quotidienne, à l’observance des traditions, aux liens de famille et de clan plus qu’aux idées et aux doctrines théologiques. Il attache de l’importance à la prière quotidienne, cinq fois par jour, et à la prière du vendredi à la mosquée. Mais il y mêle souvent la croyance dans les exorcismes, les protections contre le mauvais oeil et les jinn ou esprits mauvais (dont on se protège par diverses amulettes), la prédiction de l’avenir et les visites aux temples des saints locaux considérés comme des intercesseurs auprès d’Allah.

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