DHAMMAPADA
VII. Arahanta-vagga : Versets sur le Noble Etre Eveillé
(Du pali, Traduction basée sur la version anglaise de Thanissaro Bhikkhu
Traduction française par Jeanne Schut)
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Qui est libre du chagrin, entièrement libéré sur tous les plans ;
Chez celui qui a dénoué tous les attachements,
La fièvre a disparu.
Il ne s’arrête pas en chemin.
Il renonce à tout foyer, à toute demeure,
Comme le cygne qui prend son envol et quitte le lac.
Il se nourrit de vacuité et de liberté inconditionnée.
Comme l’oiseau dans le ciel,
Il ne laisse aucune trace sur son passage.
Toute souillure effacée, il ne se préoccupe pas de nourriture.
Il se nourrit de vacuité et de liberté inconditionnée.
Comme l’oiseau dans le ciel,
Il ne laisse aucune trace sur son passage.
94 – 96
Comme des chevaux bien dressés par le maître d’équipage,
Libre de tout orgueil, lavé de toute souillure,
Celui-là est révéré par les dévas eux-mêmes.
Pas plus que la terre, il ne réagit, patient et droit comme le pilier d’Indra,
Clair comme un étang sans remous.
Pour lui — Celui qui est Ainsi —
C’est la fin de l’errance.
Paisible est son esprit
Paisibles sont ses paroles et ses gestes.
Celui qui s’est libéré par la Connaissance Juste
Est pacifié, est Ainsi.
97
Qui a coupé toutes les attaches et détruit ce qui conditionnait sa vie,
L’homme qui a rejeté toute attente —
Cet homme-là est l’excellence.
98
Vallée ou colline,
Où que vive le Noble Etre Eveillé
Ce lieu est merveille.
99
Pour celui qui,
Libre de toute agitation
Ne recherche pas les plaisirs des sens.