Avant la révolution islamique de 1979, l’Iran était une monarchie dirigée par Mohammad Reza Palhavi. Celui-ci arrivé au pouvoir en 1953, avait commencé à réformer le pays qui a ainsi connu un certain boom économique.
Le régime est toutefois victime d’importantes tensions : avec les autorités religieuses qui voient d’un mauvais oeil l’émancipation des femmes et la réforme agraire qui réduit leur pouvoir (le clergé disposait en effet d’un important potentiel foncier), mais aussi de nombreux opposants qui réclament davantage de libertés et de démocraties. Les classes les plus pauvres souffrent également de conditions de vie toujours difficiles.
Les féministes iraniennes ont toutefois confiance dans le changement aujourd’hui depuis l’attribution du prix Nobel de la Paix à Shirin Ebadi, avocate et activiste féministe iranienne.

Concernant l’économie, la Révolution et la guerre Iran-Irak a mis à mal la croissance amorcée sous le règne du Shah. De plus les échecs de modernisation entrepris dans les années 1980 et 1990 maintiennent le pays aujourd’hui dans une forte dépendance vis-à-vis des secteurs pétroliers et gaziers. L’Iran est toujours considéré comme un pays en voie de développement, et subit depuis la révolution d’importants handicaps en matière commerciale. Malgré une forte croissance, le niveau de vie reste inférieur à celui des années 1970. 30% de la population vit sous le seuil de pauvreté, le chômage est très élevé et les secteurs d’activité restent peu diversifiés.
Les tensions existantes aujourd’hui en Iran trouvent donc leurs origines dans de multiples mécontentements de la part de la population concernant les libertés individuelles mais également la situation économique du pays, ce qui explique en partie le fait que le président Ahmadinejad se focalise sur la question du nucléaire iranien. La société est donc particulièrement clivée entre une partie de la population ultra conservatrice mais aussi une foule importante réclamant des réformes.
Thomas PRADO pour www.buddhachannel.tv