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Federico Dainin-Jôkô san

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De Bouddha à Bouddha, de Patriarche à Patriarche, de Maître à Disciple, d’enfant de Bouddha à enfant de Bouddha, la transmission du Dharma est ininterrompue jusqu’à nos jours.

La robe de compassion et le bol de gratitude se transmettent de mille manières et formes différentes d’un lignage à un autre, et pourtant la lumière du Dharma brille de la même intensité lorsque l’on ouvre la main et on écoute sans juger tous les existants nous enseigner.

Nombreux sont les lignages de maitres dans le bouddhisme, il n’y en a pas de bons et de mauvais. Seul compte l’esprit de mansuétude et de bienveillance avec lequel l’on reçoit et l’on transmet en retour tous les Dharmas.

D’esprit à esprit. De coeur à coeur.

Federico Dainin-Jôkô Procopio

moine zen

fondateur de La Montagne Sans Sommet

fede.jpg“Ma vie a toujours débordé de rencontres magnifiques, et je suis tellement chanceux d’être entouré de tant de belles personnes, de pouvoir vivre une infinité d’expériences incroyables; mais surtout d’avoir un jour reçu le plus précieux trésor, celui de l’absorption en moi au cœur du monde, zazen, la réconciliation avec mon histoire, la découverte de mes paysages intérieurs merveilleux , la perception de l’incroyable grandeur de l’homme, de l’indicible beauté de l’univers! Je dormais et je ne faisais que rêver de mes chutes, puis j’ai ouvert les yeux et j’ai vu toutes mes floraisons. Je pensais être séparé du monde et des autres, puis soudain en contemplant le Bouddha tourner la fleur entre ses doigts, j’ai ressenti qu’il n’y a pas de moi, ni de Bouddha, ni de fleur; tout m’est apparu unifié, et tout a aussitôt disparu; ce fut la grande liberté intérieure: ce fut l’expérience de zazen.

Alors il me semblait bon de pourvoir partager avec un cœur simple ces trésors que j’ai abondement reçu de mes maîtres zen certes, mais aussi la perception de la joie profonde de tous ces autres enseignements qui emplissent l’univers, le rire d’un enfant, un geste de bonté, le vol d’un oiseaux, la profondeur de l’océan, la grandeur de la montagne, la beauté d’une fleur, la douceur incroyable d’un fruit, un regard plein d’amour, le chant des bambous dans le vent ; ce monde merveilleux qui sans cesse se fait et se défait, ces êtres vivants qui de leur fragilité sont si précieux…..l’importance et la beauté de la souffrance aussi quand on la reçoit et on la contemple les mains vides et le cœur fait de mansuétude…

Le zen est l’expérience de la vie, sans concessions et sans faux-semblants ; revenir à la vie pleinement. L’enseignement du Bouddha historique est une lumière vaste et profonde qui nous accompagne dans ce retour à la vie. Cet enseignement et ses abondances je les ai reçus gratuitement et copieusement. C’est copieusement et gratuitement que je veux les donner à mon tour.

Nous partageons le même ciel tels des nuages aux mille formes le traversant; le miracle n’est pas de marcher sur les eaux, mais bel et bien de marcher ici sur cette terre, instant après instant. Et c’est ici, instant après instant que se pratique cette merveilleuse Voie, ce retour à la vie, au coeur de nos vie, au sein de nos villes, dans ce corps et dans cette histoire qu’est la notre. Ici. Aujourd’hui. Maintenant.”


Federico Massimiliano Isaac PROCOPIO, (de nom bouddhiste Dainin (vaste amour) Jôkô (pur parfum) ) est né en Italie en 1976. Il a été dix ans durant séminariste puis moine bénédictin en consacrant sa vie à la contemplation, la vie méditative et aux études classiques et théologiques, appelé depuis l’enfance par un fort désir d’une vie spirituelle et empreinte de contemplation.

Diplômé d’un institut supérieur littéraire, puis en sciences humaines, il a obtenu en 2001 un Doctorat en Philosophie à l’université de Rome; la philosophie a été dans sa vie un ancrage, un sauvetage loin de toute envie d’acrobaties intellectuelles, elle fut pour lui l’approfondissement de l’ existence. L’étude théologique, et les études supérieurs en anthropologie des religions le menèrent à une rencontre intime de la vie du Bouddha, du Bouddhisme en général, des philosophies d’Orient ainsi que des Sutras, et celamarqua définitivement fin 1996 le commencement d’une profonde pratique du Bouddhisme Mahayana (Zen).

Papa, esthète, poète et musicien, il est gérant de plusieurs entreprises à travers lesquelles il construit depuis 2003 un nouveau modèle du monde du travail qu’il veut humain et source d’épanouissement, contributeur social. Il est notamment coach de chefs d’entreprises. Après diverses expériences professionnelles dans la communication et le marketing, il est devenu consultant en management des hommes, un projet qui vise à apporter un mode de management dans nos entreprises occidentales, appuyé sur les valeurs bouddhiques. Depuis 2005 il apporte la méditation, le mu-do (yoga-zen) et la pratique des arts ainsi que la philosophie zen aux entreprises qui font appel à lui dans une remise en question de ce qu’on appelle sans vraiment y faire attention “Les Ressources Humaines”.

Il enseigne ponctuellement l’art de l’Ikebana, ainsi que la cérémonie du Thé, la composition de Haïku (poèmes de pleine consciences), du Mu-do (yoga pratiqué dans les monastères zen en Corée) et d’une vision actuelle et créative de la calligraphie zen. Attentif aux merveilleuses rencontres de la vie, amoureux de son temps, et reconnaissant la chance d’avoir pu grandir sensible et engagé, touché par la beauté de l’homme et du monde, il œuvre pour un bouddhisme zen d’occident, joyeux, engagé et moderne. 
De par son parcours, il agit souvent au cœur du dialogue entre les religions, et pour le dire avec ses mots:  » Nous devons prendre en compte le pouvoir de la religion dont la force incontrôlable peut tout aussi bien déborder le monde d’amour et de créativité que le détruire de haine et de crimes. » , il participe et organise lui même régulièrement et activement à divers colloques et actions d’échange et d’enrichissement entre les religions.

Pratiquant bouddhiste depuis 1996 et moine depuis 2002, il a commencé à pratiquer le bouddhisme zen dans l’école Soto (tradition japonaise), et, avant de revenir définitivement dans la lignée Soto en 2010, il a suivi pendants de longues années l’enseignement et la pratique du Maître zen Coréen, Maître Seung Sahn Soen Sa, avec les patriarches Bon Yo et Wu Bong, dans la lignée Chogye (Lin-Chi) chargé d’une intense pratique des kôans. Au sein de ce lignage il a reçu l’ordination, l’élèvation d’abbé et d’enseignant en Juillet 2006 par la transmission de la Vénérable Patriarche Bon Yo Soen Sa Nim qui fut l’un des Maîtres Zen les plus importants de sa vie.


Administrateur de l’Union Bouddhiste de France entre 2006 et 2011, il a travaillé activement pour l’ouverture et le développement du Bouddhisme en France, et animé notamment les événement culturels du bouddhisme en France ainsi que la cellule de création des aumôneries bouddhiques nationales des hôpitaux. Il fut l’agitateur de rencontres et créa en 2007 le premier Vesak inter-traditions bouddhiques à la Pagode de Vincennes, évènement qui eut pour vocation de réunir toutes les lignées et traditions bouddhiques ainsi que les diverses religions autour d’un moment de méditation et de gratitude en commun, chaque année sous la lune de Vésak.

Membre en recherche de l’EPHEP (Ecole Pratique des Hautes Etudes en Psychopathologie de l’Institut Lacanien de Paris), il exerce en tant que psychanalyste auprès d’associations et en cabinet privé. 
Il consacre une part de son temps aux personnes en fin de vie, particulièrement les enfants et les malades de sida, les personnes âgées et les jeunes des quartiers difficiles , apportant aussi régulièrement la méditation zen et le partage de cette sagesse de vie apaisante et bouleversante qu’est le bouddhisme.
Très engagé pour l’accueil des migrants, il oeuvre dans la rue et dans plusieurs centres d’accueil et y convie ses disciples et pratiquants de son dojo pour maintenir vivant l’esprit de bienveillance du bodhisattva dissimulé dans l’anonymat du monde.

Ecrivain et directeur de Collection , il a également créé et dirige la collection SPIRITUALITÉS LAIQUES, ensemble d’ouvrages et d’auteurs visant à apporter une réponse sans dogmes, à l’essence même de l’être humain profondément spirituel. Il a également publié plusieurs ouvrages dont: « Le Zen » (aux éditions Avant Propos), « Le Chemin De La Sérénité » & « Ouvrir La Main De La Pensée » (aux éditions Eyrolles), « Moments De Méditation » & « Boire la lune et Chevaucher Les Nuages » récemment parus aux éditions Hachette.
https://www.lamontagnesanssommet.com/edition

En hiver il anime des groupes de présence auprès des personnes dans la rue par des actions d’aide et d’écoute, une façon encore d’actualiser l’enseignement bouddhique et de le faire résonner de partout et en profondeur.

C’est un bouddhisme joyeux qu’il enseigne, loin de toute singerie religieuse dogmatique, un bouddhisme d’Occident, une voie spirituelle large et ouverte, créative et vivante, pour un monde plus vrai, plus épanoui et plus profond.

Très respectueux de ses racines de tradition japonaise Soto, Federico Dainin-Jôkô essaye d’installer en France une pratique moderne et occidentale du bouddhisme zen, dans les dojos où il transmet l’enseignement bouddhiste et la pratique de la méditation (zazen), mais bien au delà, en tout lieu où la rencontre et le partage sont possibles.

L’autorité d’enseignant zen Sôtô (Shiho) lui est transmise officiellement en 2013 au par le Maître Zen Taigu Sensei qui vit aujourd’hui au Japon, descendant de la Lignée Sôtô Zen des Patriarches Niwa Zenji (ancien abbé du Temple Principal Sôto Eihei-ji au Japon), Nishijima Roshi, et le Maître zen Chodo Cross premier traducteur profond du Shobôgenzô en Occident.

La communauté de La Montagne Sans Sommet, fondée par Federico Dainin-Jôkô dont la traduction japonaise est “MuChoSan”, 無頃山, trouve son inspiration dans un texte qui le bouleversa au tout début de sa pratique; ce texte se trouve dans le recueil Yojinki de Maître Keizan:

““Ainsi de zazen il en est comme d’une haute montagne dont on ne peut apercevoir le sommet,
Ou encore comme la mer profonde dont on ne peut distinguer le fond…””

Notre communauté est un lieu ouvert à tous, et se veut également un lieu d’échange et de partage avec toutes les autres traditions zen et les autres religions. Il y a un seul Bouddha (l’Eveil) et son essence se manifeste en tous les êtres. Il y a un seul Dharma (la Sagesse quelle qu’en soit la foi) et ses couleurs sont aussi vastes que les manifestations de l’univers. Il y a une seule sangha (la Compassion entre TOUS les êtres vivants ).

L’enseignement de Federico Dainin-Jôkô Sensei, de par son parcours, s’exprime sur six axes principaux : Shikantaza, la simple assise méditative ; Kôan-do la voie du kôan qui se complètent et s’harmonisent dans une transmission profonde de cœur à cœur. La Shojin Ryori, pratique de la cuisine des temples zen, véritable pratique spirituelle; la couture du Kesa, le manteau de l’éveil ; Zanshin, l’esprit du geste dans les arts créatifs du zen ; et Takuatsu, la pratique de mendicité des sans demeure, qu’il a réadapté à notre temps et à notre monde, où ce ne sont plus les pratiquants qui tiennent un bol pour faire l’aumône mais le pratiquant est le bol qui va rencontrer les plus démunis de ce monde.

Pour le moine Federico Dainin-Jôko la transmission de l’amour de la beauté et le désir de rencontre et de dialogue sont des réponses fortes, nécéssaires et percutantes, pleine d’amour et de compassion dont notre société a besoin. Notre sangha est membre de la sangha internationale « Blue Mountain & White Cloud Hermitage » présente dans sept pays dans le monde.

www.lamontagnesanssommet.com




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