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Les 3 talents de l’apprenti sage

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LES TROIS TALENTS DE L’APPRENTI SAGE

Quand nous prenons conscience que quelque chose ne tourne pas rond, quand nous sommes sur un chemin de « recherche de soi », de « lâcher-pise » ou d' »évolution vers la sagesse », connecter et développer les trois talents explicités ci-après est indispensable. Sans cela, le chemin vers un mieux n’en sera que plus chaotique.

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1er TALENT
NOUS POSER, ARRETER DE NOUS DISPERSER

Méditer, méditer, méditer… jusqu’à être méditant. Et méditer, pour un apprenti sage, consiste à calmer son esprit, à l’apprivoiser, à le poser concentré sur un point.

Nous consacrons du temps et de l’énergie à quantités d’activités que nous pensons indispensables ou obligatoires. Le sont-elles réellement ? Beaucoup ne le sont pas à bien y regarder, par contre, elles envahissent notre espace vital. Pour retrouver cet espace en nous, nous pouvons faire un break, nous mettre au vert pour « souffler » et nous recentrer. C’est une première étape. Pour installer cet espace de paix durablement, la méditation est l’ultime solution, et plus particulièrement la méditation du calme mental. L’apprenti sage va donc installer des temps de pratique de la méditation du calme mental dans son quotidien et s’y consacrer régulièrement. Il ne s’agit pas là de mater son esprit mais de l’apprivoiser et demeurer concentré sur un seul objet de méditation comme la respiration ou une bougie. Plus tard, quand l’esprit sera apaisé, nous pourrons voir le jeu des pensées qui arrivent et disparaissent, voir les émotions naître de ces pensées, discerner les causes et petit à petit connaître notre fonctionnement intérieur… et lâcher tout cela pour simplement demeurer en paix et savoir. (Voir l’article « A quoi nous sert la méditation ? »)

2ÈME TALENT
NOUS PROTEGER NOUS-MEME

Nous protéger nous-même comprend à la fois nous protéger de nous-même et nous protéger de l’extérieur en faisant appel à notre propre SAGESSE DE LA REFLEXION, notre capacité d’analyse pour regarder avec conscience les qualités et défauts de chaque chose.

La sagesse n’est pas l’intelligence mentale, raisonnée et encore moins nos sensations et perceptions car tout cela est soumis à nos tendances habituelles, à nos croyances (bien souvent limitantes), à nos connaissances (et nous ne savons pas tout, voire très peu de choses), à nos qualités plus ou moins développées, à notre karma et ses empreintes en notre continuum de conscience*. Pour nous faire une idée de ce que le karma peut avoir comme conséquence sur ce que nous sommes, prenons l’exemple du musicien. Son oreille (organe) et surtout sa conscience auditive (ce qui va interpréter ce que l’oreille entend) sont plus développées, plus fines que l’oreille du commun d’entre nous. C’est encore plus flagrant pour les personnes à l’oreille absolue. D’où cela vient-il ? Du fait que cette conscience auditive a été entrainée et a développé la qualité de distinguer des sons de plus en plus précisément, de plus en plus subtilement. Mais le son est le même, c’est ce que chacun d’entre nous va d’abord entendre (qualité d’audition de l’oreille) puis va interpréter qui diffère (capacité à distinguer des sons différents et les reconnaître, à les aimer ou les détester, à vouloir les reproduire ou les éviter).

Et tout ce qui nous compose est issu de ce processus d’expériences, d’empreintes laissées dans l’esprit. Ce que nous ressentons et percevons n’a donc pas de réalité mais n’est que ce que nous nous racontons. Faire reposer nos choix et nos actions sur cette base n’est pas signe de sagesse mais la marque de notre tendance à reproduire les mêmes raisonnements, les mêmes tendances qui mènent dans les mêmes sphères. Nous reproduisons encore un peu plus de nous-même qui va nourrir et conforter l’idée que nous nous faisons de nous-même et des choses. Et c’est ainsi que nous nous maintenons dans l’illusion. D’où la nécessité de faire appel à notre propre SAGESSE DE LA REFLEXION, notre capacité d’analyse pour regarder avec conscience les qualités et défauts de chaque chose.

Pour ce qui est de nous protéger de l’extérieur, cela relève de la même qualité d’analyse à ceci prêt que la conscience* n’est pas tournée vers nos sensations / perceptions mais vers l’objet, la personne, la situation… extérieure. Il s’agit de discerner les qualités et défauts de toute chose, en elle-même. Les qualités ne sont pas à regarder comme « ce que j’aime en elle », mais de quoi cette chose est constituée, quel est son mode de fonctionnement. C’est ainsi que nous développons notre propre sagesse d’analyse et voyons les choses telles qu’elles sont et non plus telles que nos tendances nous les font percevoir. Notre clarté d’esprit grandit. Nous pouvons alors poser des actions justes qui amèneront moins de difficultés et plus de bonheur et de paix dans nos vies.

3ème TALENT
ETRE NOTRE PROPRE MAITRE

Ce troisième talent est le résultat de l’entrainement des deux premiers. Nous devenons notre propre maître quand nous sommes maître de nous-même, ne cédons plus aux impulsions, aux sensations fortes, aux pensées récurrentes.
Cette maîtrise n’est pas un contrôle, c’est une force tranquille, une vigilance bienveillante de chaque instant.

Entre en jeu à ce stade le premier talent, l’entraînement à la méditation qui nous permet de nous poser calmement en nous, même en période de forte houle intérieure, d’émotions fortes, d’illusions « vraisemblables » qui nous font douter ou dans lesquelles nous plongeons immédiatement. Un esprit entraîné à la méditation ne pratique plus la méditation, il est en état méditatif et voit toute chose telle qu’elle est. Les émotions négatives sont apaisées et dès qu’elles s’élèvent, la qualité de quiétude les enveloppe. Elles se dissolvent.

Intervient ensuite le deuxième talent, celui de nous protéger nous-même en utilisant notre capacité d’analyse pour faire des choix conscients, regarder les qualités et les défauts de toute chose et décider consciemment d’emprunter la voie de la qualité qui mène au bonheur. A minima, nous évitons les écueils et les problèmes et, à maxima, nous sommes en paix et juste dans nos actions.
Etre son propre maître, c’est donc prendre ses propres décisions, sur des informations analysées, en nous assurant que nous ne succombons pas à une impulsion mais bien à une rencontre bénéfique, que nous voulons faire perdurer dans nos vies.

Tous nos choix conditionnent nos vies. Les choix nous menant sur la voie des qualités sont sagesse, les autres choix sont perturbation. Les perturbations engendrent d’autres perturbations. Il n’y a pas de solution à l’intérieur des perturbations. Les qualités engendrent des qualités plus fortes.
Nous sommes sage et notre propre maître quand nous reconnaissons les qualités et défauts de toute chose.

Christelle Hauteville-Chadorla


*Capacité innée de l’esprit à voir les choses clairement, sans distorsion

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