NELSON MANDELA
L’homme simple
issu d’une famille royale
Nelson Rolihlahla Mandela est né à Mevzo, à l’est de la province du Cap, le 18 Juillet 1918.
Il est issu d’une famille royale et c’est le premier à suivre une scolarité dès l’âge de 7 ans. C’est d’ailleurs l’un de ses professeurs qui lui donne le prénom de Nelson.
Son père meurt de la tuberculose lorsqu’il n’a que 9 ans. Initié à 16 ans selon la tradition familiale, il poursuit ses études et obtient son certificat scolaire. Il s’inscrit au collège en 1934, et une fois diplômé, intègre l’université de Fort Hare. Il y fait la connaissance d’Oliver Tambo, qui devient un ami proche, et participe activement au Conseil représentatif des Etudiants. Tous deux sont renvoyés de l’université après avoir participé à une grêve menée contre le règlement universitaire.
Pour fuir un mariage arrangé qu’il ne souhaitait pas, il part à Johannesburg. Il passe une licence par correspondance, puis débute des études de droit.
Nelson Mandela rejoint le Congrés National Africain en 1942. Il désire y lutter contre la domination politique de la minorité blanche. Il fonde une Ligue de Jeunesse de l’ANC en compagnie de son ami Oliver Tambo et de Walter Sisulu dès 1944.
1948 voit la mise en place de l’apartheid par le Parti National Afrikaner.
Nelson Mandela et Oliver Tambo se sont associés dans un cabinet d’avocats. Ils y donnent des conseils juridiques gratuits, dans la volonté d’aider la population noire la plus démunie.
En 1955, Mandela participe à la rédaction de la Charte de la Liberté visant à lutter contre la ségrégation raciale et l’apartheid. L’année suivante, il est arrêté avec 150 autres personnes pour trahison. Il est cependant acquitté.
En 1960, il abandonne la stratégie non-violente de l’ANC pour fonder une autre branche prônant l’action armée: l’Umkhonto We Sizwe. Ce mouvement, littéralement traduit par « fer de lance de la Nation », est crée suite au Massacre de Shaperville. Cet évènement, survenu le 21 Mars 1960, symbolise la brutalité du régime de l’apartheid. Ce qui, à l’origine, n’était qu’une protestation contre le port obligatoire d’un « passeport », dégénéra et fit 79 morts et 178 bléssés. Ce fut ce qui déclencha le début de la résistance armée noire.
Emprisonné en 1962 et condamné à 5 ans de prison en 1963, Nelson Mandela est, après son procés en 1964, condamné à perpétuité, pour activités politiques clandestines.
Il est mis en résidence surveillée à partir de Décembre 1988, et définitivement libéré le 11 Février 1990.
La durée de son emprisonnement fait de lui le plus ancien prisonnier politique connu…le plus célèbre aussi.
Nelson Mandela doit sa libération à Frederik de Klerk. Il est sollicité pour maintenir la paix civile en Afrique du Sud. De Klerk met fin à la clandestinité de l’ANC et ils travaillent ensemble à l’instauration de la fin de l’apartheid.
Aprés avoir reçu le Prix Nehru pour la Paix en 1979, et le Prix Kadhafi des Droits de l’Homme en 1989, Nelson Mandela est récompensé, ainsi que Frederik de Klerk, du Prix Nobel de la Paix, en 1993, pour leur action en faveur de la fin de l’apartheid et l’établissement de la démocratie dans le pays.
En Avril 1994 ont lieu les premières élèctions démocratiques. L’ANC remporte largement la victoire et Nelson Mandela est élu Président de la République d’Afrique du Sud. Une commission « vérité et réconciliation » est créée. Elle a pour but de confronter le passé pour se souvenir des faits douloureux mais pas de juger les crimes. Mandela donne ainsi au monde entier un exemple de réconciliation nationale.
Il quitte la vie politique en 1999, et crée la Fondation Nelson Mandela. Elle a pour but d’améliorer les conditions de vie des plus défavorisés dans divers domaines tels que la pauvreté, la liberté, la maladie et l’oppression. Les deux objectifs principaux sont l’amélioration de l’éducation dans les régions rurales et la lutte contre le sida, dont le fils de Mandela est mort en 2005.
Fort de son engagement, il est aujourd’hui l’une des personnalités les plus écoutées d’ Afrique.
Quelques mots de Nelson Mandela…
Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu’un d’autre de sa liberté. L’opprimé et l’oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité.
Etre libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes, c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres.
Aucun de nous, en agissant seul, ne peut atteindre le succés.
En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d’en faire autant.
Et quelques vers de Paul Eluard…
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.
Laetitia Adeline pour www.buddhachannel.tv