L’océan de souffrance est immense, mais si vous vous retournez vous verrez la terre.
Même si la graine de souffrance en vous est très forte, n’attendez pas de ne plus souffrir pour vous autoriser à être heureux.
Lorsqu’un arbre est malade dans le jardin, il faut certes s’en occuper, mais il ne faut pas oublier non plus de regarder les arbres qui vont bien.
Même si vous avez de la peine dans votre cœur, vous pouvez apprécier toutes les merveilles de la vie, le lever du soleil, le sourire d’un enfant, les fleurs et les arbres.
La souffrance n’est pas tout.
Ne vous laissez pas emprisonner par votre souffrance.
Si vous avez connu la faim, vous savez qu’avoir à manger est un miracle. Si vous avez souffert du froid, vous savez apprécier la chaleur. Si vous avez souffert, vous savez comment apprécier les éléments de paradis qui sont présents. Mais si vous restez enfermé dans votre souffrance, vous passez à côté du paradis. N’ignorez pas votre souffrance, mais n’oubliez pas non plus d’apprécier les merveilles de la vie, pour vous-même et pour le bien de tous.
Sans souffrance, vous ne pouvez pas grandir. Sans souffrance, vous ne pouvez pas accéder à la paix et à la joie que vous méritez. Je vous en prie, n’essayez pas de fuir votre souffrance. Embrassez-la et prenez-en soin. Allez vous asseoir près du Bouddha et montrez lui votre peine. Il vous regardera avec bonté aimante, compassion et pleine conscience et vous montera comment embrasser votre souffrance et regarder profondément en elle. Avec la compréhension et la compassion, vous pourrez guérir les blessures dans votre cœur et dans le monde.
Quand on souffre d’un mal de dents, on sait que le fait de ne pas avoir mal aux dents est le bonheur. Mais plus tard, quand on n’a plus mal aux dents, on ne sait pas l’apprécier. Pratiquer la pleine conscience nous aide à apprendre à apprécier le bien-être qui est déjà là. Avec la pleine conscience, nous chérissons notre bonheur et nous pouvons le faire durer.
Demandez-vous ce qui nourrit la joie en vous et ce qui nourrit la joie chez les autres. Demandez- vous si vous nourrissez suffisamment la joie en vous et autour de vous.
Parole de Thich Nhat Hanh
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