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L’électricité bovine !

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Dennis Haubenschild, fermier du Minnesota, possède 750 vaches qui absorbent, chacune, 40 kilos de nourriture, produisent 30 litres de lait et génèrent une centaine de kilos de fumier (copeaux de papier journal pour les litières inclus) par jour. En somme, une exploitation classique.
Mais, le fermier du Midwest utilise également son bétail dans une optique de production bien différente : chaque bête fournit en effet 4 kWh d’électricité chaque jour. Et les vaches tiennent la forme puisqu’elles permettent d’éclairer et de chauffer 75 foyers ruraux dans le nord de Minneapolis.


Une idée lumineuse, motivée par la volonté de ne plus gâcher les tonnes de fumier produites par les exploitations agricoles. Ce système recèle de nombreux avantages. D’abord pour le voisinage qui semble avoir oublier les odeurs nauséabondes dégagées par le fumier. Ici, une fosse couverte permet de stocker le compost, ainsi les maisons alentours peuvent respirer l’air frais et parfumé de fleurs au lieu des relents d’excréments bovins. Ecologiquement, le procédé représente également une formidable avancée. Le méthane produit par la décomposition du fumier sert à créer de l’énergie. Il ne se disperse donc plus dans l’air ambiant, ne participant ainsi plus au réchauffement climatique. De plus, cette énergie semble des plus rentables. Les 81 000 dollars d’électricité que les vaches ont produites pour l’année écoulée ont permis à Dennis Haubenschild d’éviter de trop grosses pertes en période de chute du cours du lait.

De grandes qualités donc pour un concept ingénieux dont on parle depuis les années 80 mais qui semble seulement aujourd’hui susciter une réelle attention.


vache
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L’électricité bovine sert à tout le voisinage




Le fumier entre par une cuve, ressemblant à un grand mixer, avant de pénétrer dans la fosse. Dedans, on y fabrique un mélange à base d’excréments et de vieux journaux. Tout cela, avant de pénétrer dans la fosse. Pour l’essentiel, l’installation est constituée d’une fosse en ciment de 1325 m³ chauffée et recouverte d’une bâche blanche gonflable retenant la chaleur et empêchant l’oxygène de pénétrer. Mark Mosser, de Ressource Conservation Management, la société de Berkeley (Californie) qui a créé le système, compare le procédé à un tube de dentifrice ouvert aux deux extrémités : « Le fumier du jour entre dans le tube et repousse celui de la veille ». Au contact de bactéries anaérobies (survivant sans oxygène), le purin dégage du méthane.
Ensuite, Mark Rosser explique que : « Des conduits envoient le gaz dans une génératrice ». Celle-ci génère de l’électricité en brûlant le méthane, suivant le principe d’une mini-centrale thermique. Elle produit également de la chaleur permettant le chauffage de l’exploitation. Cela permet une économie de 4 000 dollars de propane.

Rentable et écologique, la génératrice d’électricité bovine semble donc un moyen idéal pour une consommation d’énergies propres.

Seul bémol, le système ne s’avère réellement efficace qu’avec des exploitations comprenant au minimum 400 vaches- soit sept fois la taille d’un troupeau moyen d’une laiterie du Minnesota.


Antoine Ginekis pour www.buddhachannel.tv




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