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Les Japonais : ritualisme ou religion

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Une pratique pragmatique de la religion

Au cours de la vie d’un Japonais, les religions s’entrecroisent sans le moindre complexe. Célébrer une naissance dans un sanctuaire Shintô (appelés le plus souvent jinja (神社) en japonais, ce sont des lieux de culte du shintoïsme, où l’on vénère un kami – en japonais le terme kami (神) désigne les divinités ou esprits vénérés dans la religion shintoïste. Les kamis sont la plupart du temps des éléments de la nature, des animaux ou des forces créatrices de l’univers, mais peuvent aussi être des esprits de personnes décédées. Beaucoup de kamis sont considérés comme les anciens ancêtres des clans.), se marier à l’Église catholique pour finir par se faire inhumer selon la tradition bouddhiste, cela n’a rien d’exceptionnel, et tant pis si l’un de ces dieux se prétend unique : il devra partager.

Fête Lê Vu Lan« Les gens prennent seulement les bons côtés, ou les côtés qu’ils aiment dans les religions. C’est très libre… Est-ce que c’est mal ? » C’est en ponctuant sa phrase d’un petit rire que Mme Ishida (2), enseignante à l’université de Dōshisha (Kyoto), explique ce fonctionnement particulier. Cette légèreté qui caractérise le rapport à la religion au Japon est sans doute ce qui contribue pour une bonne part à sa pratique persistante dans la population.

En lieu et place des impératifs, des exhortations à la foi, de la peur du péché, on trouve une sorte de religiosité pragmatique. Il suffit de regarder les demandes accrochées sur « l’arbre à souhait » pour constater à quel point le rapport au sacré est avant tout celui d’une demande qui cherche à pourvoir à un besoin ou une envie immédiate. Sont griffonnés pêle-mêle des vœux pour réussir à son examen rencontrer l’être aimé, manger du crabe à midi, mais aussi des remerciements pour le bonheur trouvé… Faire un acte religieux, ce n’est pas quelque chose qui engage, qui pèse. C’est s’adresser à des divinités qui sont multiples, imparfaites, qui ont un caractère proche de celui de l’être l’humain. Cela n’a donc rien d’exclusif et peut se résumer à un geste anodin.


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