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Les Jātakamalā – Contes populaires et Bouddhistes

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JATAKA

जातकमला

Contes populaires et Bouddhistes

Jātaka Storia della tigre affamatta
Jātaka Storia della tigre affamatta

Les Jātakamalā – nativité – sont un important recueil de contes et d’histoires populaires,

de style et de longueur très diverses, principalement liés à la tradition bouddhiste theravâda.

Composés de 547 textes qu’on peut regrouper en 22 ensembles,

ils décrivent des épisodes des vies antérieures du Bouddha historique, Gautama/ Sakyamuni. Source majeure pour l’étude de la vie culturelle et religieuse de l’Inde antique, ils se présentent dans un ordre différent dans les versions vernaculaires thai, lao ou birmane.

Histoire des Jātakamalā

Composés essentiellement entre les IIIe siècle av. J.-C. et IIIe siècle,

dernière période où ils sont finalement mis par écrit en pâli,

ils sont tirés essentiellement du Khuddaka Nikaya, un recueil de textes bouddhistes en pâli,

mais aussi probablement de la Jâtakamâlâ d’Âryashura (vers 200)

et du Charyâpitaka (vers le ve siècle).

Jâtakas apocryphes

On trouve aussi de nombreux Jâtakas apocryphes écrits plus tard – au 19e siècle pour certains – mais ceux-ci sont traités comme une catégorie séparée des histoires Jâtakas « officielles » qui font partie de la littérature canonique depuis le 5e siècle au moins, comme cela est attesté par de nombreuses preuves archéologiques, et notamment des représentations en bas-relief sur les murs d’anciens temples.

Certains des Jâtakas apocryphes, bien qu’écrits en pâli, montrent une appropriation directe de sources hindoues, avec des modifications leur permettant de mieux refléter la morale bouddhique.

Position canonique

Les Jâtakas ne sont pas considérés comme étant la parole du Bouddha (buddhavacana),

c’est-à-dire que de façon générale,

les bouddhistes théravadins ne leur accordent pas l’autorité des paroles du Bouddha

(comme c’est le cas pour les suttas),

et au Sri Lanka, l’orthodoxie maintient que ce ne sont pas des écrits canoniques.

En Birmanie et ailleurs, cependant,

ils sont inclus dans le canon pâli, et font partie du Khuddaka Nikaya.

Quoiqu’on pense de leur orthodoxie,

ces contes sont parmi les textes les plus populaires de la littérature bouddhique.

Classification par ressemblance

On peut les classer dans des familles de textes par ressemblance :

les fables ne mettant en scène que des animaux.

Dans celles-ci le futur Bouddha est incarné dans le corps d’un animal

tel qu’un poisson, un oiseau, un buffle, un singe, un éléphant…

Ces fables du Jâtaka sont les sources de certaines des fables d’Ésope et de La Fontaine :
– des contes qui mêlent animaux vertueux, dont l’incarnation du bodhisattva (le futur Bouddha),

et humains, créatures mauvaises, avec lesquels ils sont en relation, oiseleurs, chasseurs, cuisiniers,…
– d’autres contes qui mêlent le bodhisattva dans une incarnation humaine,

image de la perfection, en relation avec des animaux, alors créatures mauvaises,
– des contes humoristiques sans véritable valeur moralisatrice,
– des récits où le bodhisattva est confronté aux femmes, présentées sous un jour peu flatteur,
– des récits où le bodhisattva est incarné en femme,
– des récits où le bodhisattva est en relation les différentes castes, des brâhmanes (brāhmaṇa, ब्राह्मण,), des kshatriyas (kṣatriya, क्षत्रिय, qui a le pouvoir temporel), roi, princes, des vaisyas (vaiśya, विश्य,), artisans et commerçants, des sudras, hommes de basse caste,
– des apologues montrant le chemin de la perfection.

Le Mahânipâta

Le Mahânipâta est le nom collectif donné aux dix derniers jâtaka :
Mûgapakkha (538), Mahâjanaka (539), Sâma (540), Nimi (541), Khandahâla (542), Bhûridatta (543), Mahânâradakassapa (544), Vidhurapandita (545), Mahâ-Ummagga (546), Vessantara Jâtaka (547).

source Wikipedia

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