YIN ET YANG
ou le Mal contre le Bien
Le mal est-il l’opposé du Bien?
Le bien est-il son complémentaire ?
Suivant les traditions, les réponses changent.
Suivant les époques aussi.
Ainsi, au XIIIéme siècle, l’archange Saint-Michel au Mont-Saint-Michel ne tuait pas le dragon. Il le maîtrisait, un pied sur son cou, comme nous maîtrisons nos propres pulsions négatives.
Le Bien et le mal se mèlaient alors pour s’harmoniser, pour faire un être éveillé.
Dans des périodes plus dualisantes, le Saint-Michel tue le Dragon de façon guerrière et expulse Satan, l’Archange symbolisant ainsi le bien et la justice divine au jugement dernier. L’Archange devient alors le » grand Prince de l’armée des anges ».
Le concept Yin-Yang répond à l’Archange à sa façon.
Le symbole chinois Yin-Yang s’appelle le tàijitû.
Dans le Taoïsme, il représente l’unité au-delà du dualisme.
Le tàijitû va plus loin avec ses deux biaoli.
Les biaoli sont les points de couleurs opposées
et indiquent que ces deux concepts sont liés,
se succèdent mutuellement et que l’un existe grâce à l’autre.
Pour les biaoli, le bien et le mal se succèdent mutuellement et l’un existe grâce à l’autre.
Les biaoli montrent que chacun porte en lui le germe de l’autre.
On peut même dire que l’un ne se conçoit pas sans l’autre.
Le tàijitû va plus loin :
il montre aussi une relation d’engendrement et de mutation de l’un en l’autre,
le bien engendre le mal,
le mal génère le bien.
Le bien et le mal dans cette dimension taoiste se situe dans un « contraste harmonisé ».
A nous de choisir, le bien contre le mal, le bien en interdépendance au mal.
Belle et bonne journée.
Alain Delaporte-Digard
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