Il était une fois un vieux fermier. Il travaillait sa terre depuis de longues années, et était connu pour sa sagesse. Le lendemain d’une tempête, il s’aperçut que son cheval s’était enfui pendant la nuit. Ses voisins, en apprenant la nouvelle, virent le voir.
« Quelle malchance ! », lui dirent-ils avec chaleur et sympathie.
« Nous verrons », répondit le vieil homme.
Le lendemain, le cheval revint, ramenant avec lui cinq magnifiques chevaux sauvages.
« C’est vraiment merveilleux ! », s’exclamèrent ses voisins.
« Nous verrons », répondit le vieil homme.
Le lendemain, son fils essaya de chevaucher l’un des chevaux sauvages. Mais le cheval rua, et fit tomber brutalement le jeune homme qui se brisa la jambe.
« Quelle tristesse ! », dirent les voisins.
« Nous verrons », répondit le vieil homme.
Le lendemain, les militaires arrivèrent au village pour enrôler les hommes dans l’armée. Voyant qu’il avait la jambe cassée, ils n’emmenèrent pas le fils du vieil homme.
« Quelle chance ! » le félicitèrent les voisins.
« Nous verrons », répondit le vieil homme.
D’après un conte taoïste.
Sophie Alvarez pour www.buddhachannel.tv