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Bouddhisme et Homosexualité

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Vén. Shravasti Dhammika – La Sangha et l’Homosexualité

Un post envoyé par Kathy

que vous pourrez retrouver sur son blog

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Le titre exact de ce message devrait être :

Comment définir l’inconduite sexuelle dans le Bouddhisme et plus particulièrement dans le Bouddhisme théravada ?

ou encore :

L’homosexualité est-elle considérée comme une « inconduite sexuelle » au sens bouddhique du terme.

Personnellement, je pense que le bouddhisme ne condamne pas (ou ne devrait pas condamner), pour les Laïcs, l’homosexualité, mais seulement l’inconduite sexuelle qui fait partie des 5 préceptes. Mais qu’entend t’on exactement par inconduite sexuelle?

Durant une retraite où on s’engage à respecter 8 préceptes, toute relation sexuelle est proscrite, donc peu importe que ce soit avec une femme ou un homme, dans tous les cas c’est une faute.
Idem pour les Moines.

Ce qui est condamnable pour les Laïcs bouddhistes, s’est l’inconduite sexuelle qui entraine de la souffrance pour soi même et les autres.

On entend alors par inconduite sexuelle, le fait pour une femme ou un homme marié ou vivant en concubinage, d’avoir des relations avec d’autres hommes ou femmes que son conjoint.
En réalité ce qui est condamnable c’est la souffrance que cela peut entrainer , mais pas l’acte en lui même.

C’est une des grandes différences avec d’autres « religions » où c’est l’acte lui même qui est interdit, peu importe ses conséquences.

Dans ces conditions, deux hommes ou deux femmes vivant ensemble et ayant des relations sexuelles dans le cadre d’une relation amoureuse stable, ne commettent aucune « inconduite sexuelle » au sens « bouddhique » du terme, même si leur relation est homosexuelle.

Par ailleurs, (et ça n’engage que moi) je pense qu’un célibataire qui aurait des relations avec d’autres célibataires (hommes ou femmes) ne commettrait pas d’inconduite sexuelle si il ne fait pas souffrir ses partenaires.

Mais comment alors être certain que le prétendu célibataire avec qui on a une relation n’est pas marié? Dans ce cas on fait souffrir une personne, mais sans le savoir.

Cet acte est-il alors susceptible d’entrainer des conséquences dans cette même vie ou dans une autre? Ici, c’est la loi de cause à effet, le kamma, qui entre en jeux.

Disons que la limite n’est pas facile à placer, d’autant plus que l’homme ou la femme Bouddhiste doit arriver, à terme, à ne plus avoir de désir sensuel.

Mais combien d’années de pratique, combien de vie avant d’en arriver là… alors en attendant ce jour et tant que le désir sensuel est toujours en nous, il faut bien apprendre à vivre avec le mieux possible.

Chacun étant responsable de ses actes il appartient à chacun, en fonction des circonstances, de faire en sorte de ne jamais faire souffrir volontairement une autre personne par son inconduite sexuelle.

Ainsi on peut donner plusieurs définitions de l’inconduite sexuelle;
– Une très restrictive : pas de relation sexuelle avec une autre personne que son conjoint. Si on est célibataire pas de relations sexuelle sans amour ou sentiment.

Ainsi dans ce cas, un célibataire qui aurait une relation sexuelle avec un autre célibataire; juste pour un soir, commettrait une inconduite sexuelle au sens bouddhique du terme.

– Si on donne une définition large de l’inconduite sexuelle, on peut alors dire que même une relation d’un soir (homosexuelle ou hétérosexuelle) n’est pas une inconduite sexuelle si entre deux célibataires.

Mais comment être certain que la personne qui se prétend célibataire (homme ou femme) n’est pas marié?

Sans doute faut il plutôt retenir la première définition de l’inconduite sexuelle pour être certain de ne faire souffrir personne.

Ainsi il serait préférable de ne pas avoir de rapport sexuel en dehors d’une relation stable.

« Sont négatifs les actes engendrés Par le désir, la haine et l’ignorance ; Ils sont la source de toute souffrance et des états d’existence inférieurs. Sont positifs les actes qui résultent de l’absence de désir, de haine et d’ignorance ; Ils engendrent les mondes heureux Et le bonheur dans toutes les vies. »

« S’abstenir des actions préjudiciables,

Accomplir celles qui sont bénéfiques,

Purifier son esprit,

Tel est l’enseignement des Éveillés. »


Bouddha

La question des rapports entre l’homosexualité et le Bouddhisme apparaît pour la première fois dans un enseignement de Bouddha définissant les fautes monastiques susceptibles d’impliquer l’exclusion de sa communauté de moines. Il est ainsi écrit : « Si un moine pratique l’acte sexuel dans ce passage ( l’anus ), même si la pénétration ne dépasse pas la taille d’un grain de sésame, il est coupable d’une faute » ( Samantapâsâdika ).

« Même dans la douleur,

vous devriez abandonner

les désirs sensuels

si vous aspirez

à une future sécurité contre l’esclavage.

Vigilant,

avec un esprit bien libéré,

touchez la libération parfois ici,

parfois là.

Un obtenteur-de-sagesse,

ayant accompli la vie sainte,

est dit être allé

au bout du monde,

allé au-delà. « 


Kathy

www.buddhachannel.tv

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