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Robert Badinter

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VINGT-SIX ANS DEJA. Le sénateur socialiste Robert Badinter, alors ministre de la justice défendait, le 17 septembre 1981 à l’Assemblée Nationale son projet de loi sur l’abolition de la peine de mort. La France, pays des libertés, s’était par deux fois distinguée en avant-gardiste, en enrayant l’exercice de la torture et de l’esclavage.


Prônant le débat des consciences, la supplique véhémente du garde des sceaux : restaurer l’éthique d’une justice vengeresse, en faillite, portera l’Hexagone au 35eme rang des pays abolitionnistes. Parce qu’une justice qui tue n’est pas dissuasive, et fait du criminel un héros-martyre. Parce qu’une justice qui pratique la loi du talion par prudence s’associe aux valeurs même du terroriste condamné. Enfin, parce que ni l’homme, ni sa justice, ne peut être infaillible.


Robert Badinter – Contre la Peine de Mort


Samedi 3 février, M. Badinter n’avait rien perdu de sa superbe, à l’occasion du 3ème Congrès mondial contre la peine de mort, organisé par l’association Ensemble Contre la Peine de Mort (ECPM).
Sa déclaration a fait l’unanimité de l’assistance, creuset international des abolitionnistes, réunis pour quelques heures au sein de l’opéra Bastille à Paris. En vantant les progrès immenses réalisés depuis la conférence internationale d’Amnesty International à Stockholm en 1977, (16 pays abolitionnistes contre plus de 120 aujourd’hui) Robert Badinter a plaidé pour une abolition UNIVERSELLE de la peine capitale. Il faut poursuivre la lutte! Comment ? En élevant la voix contre les justices de sang, humiliantes de barbarie. La peine de mort n’est pas seulement un souci philosophique ou politique clame-t-il, il s’agit d’être humain.


La Chine, qui, à elle seule concentre plus de 95 % des exécutions mondiales a promis de faire un effort sur les droits de l’homme, à l’occasion des Jeux de Pékin en 2008. Il faut combattre chaque condamnation à mort, une à une reprend le sénateur.


Le jour se lèvera bientôt, affirme-t-il.

Vive la vie. C’est la vie, que l’abolition défend

Magali Lacroze pour www.buddhachannel.tv

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