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Depuis toujours et sans cesse, vous êtes des bouddhas

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Kusen donné par le Maître zen Federico Dainin-Jôkô lors du zazen du 29 juin 2014 au dojo de La Montagne Sans Sommet

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Depuis toujours et sans cesse, vous êtes des bouddhas, c’est-à-dire des êtres profondément beaux, bons et absolument accomplis.

Comprenez, la nature de bouddha, elle ne s’atteint pas, elle ne s’obtient pas, elle éclot comme la fleur des champs.

Ne laissez pas une seule seconde, un seul instant s’écouler, sans vous être profondément aimé, sans vous être profondément reçu, mais vraiment reçu.

Mais ne pensez pas que les instants où vous ne demeuriez pas dans cette présence soient des instants gâchés ou inutiles. Seulement, pour tous ces moments de votre vie où vous avez été terriblement absents de vous-même, loin de votre cœur, pour tous ces instants-là, asseyez-vous en redoublant d’amour, en redoublant de présence.

Et, si vous acceptez de vous être manqué tant de fois, alors vous ne vous serez jamais manqués. En un seul instant, en un instant seulement, vous pouvez vous réconcilier avec toute votre vie.

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La fleur des champs qui n’a jamais été regardée, dont personne n’a apprécié le parfum, dont personne ne s’est émerveillé des formes improbables et des couleurs éclatantes, la fleur oubliée, inconnue, absente au regard du monde, elle, n’a jamais cessé d’être merveilleusement là.

L’absence du monde n’amoindrit ni sa couleur, ni sa forme, ni ses parfums.
Depuis toujours, vous avez été des bouddhas.

Il n’est pas un instant de votre existence, même les jours où vous vous manquez à vous-mêmes, même les jours où vous êtes les premiers à vous oublier, il n’y a pas eu un seul instant, où vous n’avez pas été, pas un seul instant où votre nature de bouddha, profonde, pure, n’a cessé de se manifester.

Depuis toujours et sans cesse, vous êtes des bouddhas, c’est-à-dire des êtres profondément beaux, bons et absolument accomplis.

Comprenez, la nature de bouddha, elle ne s’atteint pas, elle ne s’obtient pas, elle éclot comme la fleur des champs, elle éclot !!

Mais sans votre regard éveillé, vous lui manquez.

Ne murez pas votre éclosion intérieure, ne tournez pas le dos à vos éclosions, à la vie qui éclos en vos mains à chaque instant.

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