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Quand le chocolat vient à manquer

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chocolat-2.jpgSes étudiants le savent bien, Lama Yéshé aimait vraiment le chocolat. C’était d’ailleurs sa métaphore préférée pour illustrer tous nos mécanismes d’attachement.

Dans ce recueil sympathique et incisif, nous découvrons la personnalité remarquable de Lama Yéshé, sa capacité indéniable de rendre accessible aux occidentaux cette tradition de sagesse. Comme il le dit lui-même, dans cet ouvrage chacun peut trouver « les éclairages et les outils, la sagesse et la méthode, qui [nous] serviront à comprendre la racine de la souffrance et à trouver un bonheur vraiment indestructible, un bonheur disponible en tout temps, tout lieu et toutes circonstances, et même quand le chocolat vient à manquer ».

‘Tant qu’il y a du chocolat, c’est le bonheur! Mais comment faire quand le chocolat vient à manquer?’

Sauvé par le chocolat

Nous adorons le chocolat. Nous adorons le chocolat au point d’en arriver à croire : « Tant que j’aurai du chocolat, je serai heureux. » C’est le pouvoir de l’attachement à l’œuvre. Et partant de cet attachement, nous inventons une philosophie basée sur le chocolat et organisons notre vie en y privilégiant le chocolat. Mais il nous arrive de ne plus pouvoir mettre la main sur le moindre carré de chocolat. Et quand c’est le cas, nous voilà nerveux, contrariés : « Oh non ! Maintenant, je suis malheureux ! » Ce n’est évidemment pas le manque de chocolat qui nous rend malheureux mais nos idées arrêtées et notre incompréhension de la nature du chocolat.

Le chocolat est impermanent comme le sont tous nos plaisirs et tous nos problèmes. Le chocolat s’en vient, le chocolat s’en va, fini le chocolat. C’est dans la nature des choses. Quand vous saisissez cela, votre rapport au chocolat est en mesure d’évoluer et quand cela se passe en profondeur, vous n’avez vraiment plus peur de rien du tout.

Le chocolat s’en vient,

Le chocolat s’en va,

Fini le chocolat.

En fin de compte, vous ne pouvez faire confiance au chocolat. Vous n’avez pas toujours du chocolat à portée de main : quand vous en voulez, vous n’en avez pas ; quand vous n’en avez pas envie, il est là sous vos yeux. Il en est ainsi de tous les plaisirs éphémères. En effet, si dans votre quête du bonheur vous faites une crispation d’ordre affectif sur le monde sensoriel, vous serez en butte à bien des souffrances car vous n’avez aucun contrôle sur le monde sensoriel, aucun contrôle sur l’impermanence.

Mais courage ! Un autre type de bonheur s’offre à vous, une joie profonde et stable qui fait l’expérience du silence, une joie qui naît de votre esprit. Ce bonheur-là est toujours en vous, toujours disponible. Il est toujours présent chaque fois que nécessaire. Et ce bonheur, vous pouvez le découvrir en analysant votre esprit. Observer et examiner son esprit est vraiment très simple, tellement simple. Avec un peu d’entraînement, où que vous alliez, à tout moment, vous pouvez connaître ce bonheur.

Car, au fond, tous les êtres veulent le bonheur. Le désir de bonheur mène une grande partie du monde. Qu’il s’agisse de produire une friandise insignifiante ou de construire un vaisseau spatial ultra sophistiqué, la motivation sous-jacente à toute entreprise humaine est l’aspiration au bonheur. Le cours entier de l’histoire de l’humanité est sous-tendu par la quête incessante du bonheur, autrement dit, la quête d’un chocolat toujours meilleur et plus abondant.

Nous savons tous évidemment qu’il est impossible de dénicher un bonheur et une satisfaction durables dans le chocolat. Nous savons où trouver du chocolat mais que faire pour trouver une paix profonde et durable ?

Dans tout ce qui va suivre, j’espère apporter les éclairages et les outils, la sagesse et la méthode, qui vous serviront à comprendre la racine de la souffrance et à trouver un bonheur vraiment indestructible, un bonheur disponible en tout temps, tout lieu et toutes circonstances, et même quand le chocolat vient à manquer.

Quand le chocolat vient à manquer




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