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Enfants au Travail en Asie

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Enfants au travail en Asie

casse_cailloux.jpgIls seraient entre 44 et 110 millions d’enfants au travail sur le continent asiatique. Le chiffre sur lequel s’entendent aujourd’hui les ONG est de 60 millions. Ces chiffres ne prennent pas en compte la situation de la Chine.

Au Pakistan, en Inde ou au Népal, des parents qui ne peuvent subvenir à leurs besoins, vendent leurs enfants à des fabricants de tapis. Certains, âgés à peine de 4 ans, tissent la laine accroupis pendant des heures. Des médecins ont remarqué que cette position pénible de travail leur provoque, à partir de 6 ans, des problèmes de croissance. Parfois leurs mains gonflent, deviennent douloureuses. Ensuite, à force de respirer des poussières de laine, ils ont des maladies respiratoires telle la silicose. Beaucoup d’enfants s’échappent donc de ce milieu et se retrouvent dans la rue. Ils vont mendier pour vivre mais vont être surtout abusés sexuellement par les touristes étrangers en échange de quelques roupies. La pédophilie n’étant pas un crime au Népal, le nombre de touristes ayant une attirance sexuelle pour les enfants ne cesse d’augmenter dans ce pays. C’est pourquoi la plupart des enfants errant dans les rues de Delhi, Calcutta et Bombay se tournent vers la prostitution.

Au Népal, des petites filles sont arrachées à leur famille par des trafiquants d’enfants. Certaines partent d’elles même avec un étranger qui leur promet monts et merveilles. D’autres sont vendues par leurs parents. Cette année, il y en a eu 10 000 en Inde. Ces jeunes filles qui n’ont parfois que 7 ans, se retrouvent dans des maisons closes. Selon l’UNICEF, il y a 200 000 jeunes filles qui se prostituent dans les plus grandes villes indiennes, 20% d’entre elles n’atteignent pas l’âge de 16 ans.

D’autres enfants travaillent dans des briqueteries, dans des industries du jouet, du feu d’artifice et dans de nombreux ateliers, tels ceux qui fabriquent des bijoux.

Ils travaillent également dans des ateliers de taille et polissage de diamants et de pierres précieuses. Ce travail spécialement minutieux, est extrêmement pénible pour les enfants.

Mais ils sont aussi : chiffonniers, mendiants, conducteurs de vélos-taxis, livreurs ou domestiques occasionnels.

En Inde on trouve les petits cireurs de chaussures, les vendeurs de bouteilles d’eau ou de verres de thé.

Aux Philippines plus d’1 million d’enfants travaillent dans la récupération de déchets sur les grandes décharges autour de Manille. Au Cambodge et au Viêt-Nam sont apparus de très jeunes enfants exerçant des métiers de la rue (vendeurs de cartes postales, de cigarettes ou de billets de loterie, cireurs de chaussures et ramasseurs d’ordures) ou des adolescents salariés dans des petites entreprises (de textile, de jouets destinés à l’exportation).

Comme en Afrique nombre d’enfants asiatiques sont employés dans la domesticité (cinq millions de domestiques mineurs selon le B.I.T.)

Il est aussi fréquent en Asie de voir les enfants travailler dans les fermes et les rizières familiales (tabac, canne à sucre, plantations d’hévéas en Malaisie, les plantations de thé au Sri Lanka, celles de jasmin, de thé ou de noix de cajou en Inde). Dans certaines régions rurales d’Inde, un salarié agricole sur dix est un enfant.

Aux Philippines, l’activité rurale, tous secteurs confondus, occuperait 63% des enfants.

Même le secteur maritime emploie de la main-d’œuvre enfantine : conserveries de poisson , rabatteur de poisson en plongée apnée.

Dans les ateliers en Inde, au Pakistan et au Népal, les enfants sont soumis au travail forcé dans des conditions d’une dureté extrême : ils travaillent jusqu’à vingt heures par jour et sont parfois enchaînés aux métiers à tisser pour prévenir toute fuite.

Les causes qui mènent les enfants au travail en Asie sont comme ailleurs d’ordre socio-économique : la moitié de la population vit avec moins d’un dollar par jour. Entre 80 et 100 millions d’enfants, la moitié de la tranche d’âge six-quatorze ans, auraient échappé au système éducatif.

En Chine, les autorités continuent de nier l’existence du travail des enfants sur leur territoire et même ne facilitent pas la mise en place d’enquêtes sérieuses pour connaître la réalité. Tout porte à penser que le travail des enfants est répandu en Chine: les journaux locaux chinois présentent très fréquemment des événements montrant une véritable exploitation d’enfants par le travail, la politique de reconnaissance d’une certaine propriété privée en milieu rural ne peut que pousser à la participation des enfants aux travaux agricoles, la pauvreté qui touche durement une couche importante des populations provoque entre autres une croissance visible à l’œil nu du nombre des enfants mendiants, le haut niveau persistant d’analphabétisme va de pair avec un taux élevé d’abandons scolaires dans le primaire, enfin le développement économique dans certaines grandes zones urbaines s’accompagne d’un pourcentage non négligeable d’enfants de moins de 15 ans parmi les travailleurs migrants des campagnes vers ces villes. On trouve là les indicateurs qui, dans tous les pays du monde, annoncent de fortes tendances au développement d’une main-d’œuvre enfantine. Quand on sait que les enfants chinois de moins de 15 ans représentent une masse tournant autour des 400 millions, on est obligé de reconnaître que, ne serait-ce que du simple point de vue des statistiques, le silence au sujet des enfants travailleurs en Chine rend impossible l’élaboration d’une vision globale de la situation en Asie, et soit dit en passant met également en cause les statistiques au niveau mondial.


Source : www.droitsenfant.com




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