A l’arrivée, c’est la révélation. « J’ai eu le sentiment d’être arrivée chez moi, du premier coup. Ça s’est fait naturellement mais j’ai eu assez vite les premières réponses à mes questions ». En parallèle à la télévision, elle étudiait aussi la médecine traditionnelle chinoise. Elle laisse tout et décide de prononcer ses vœux pour devenir nonne. Avant même de partir en retraite pendant trois ans, dans le Massif Central. « Cela s’est posé comme une évidence. La vie monastique est importante pour ne pas se laisser distraire. On approfondit l’apprentissage, la pratique, on observe son esprit pour ne plus être esclave des réflexes et des habitudes ». Elle prend le nom de Droupgyu « accomplissement de la lignée » en tibétain (« il reste su boulot » rigole cette quadra souriante).
Pour parfaire son apprentissage, elle enchaîne même sur une deuxième retraite de trois ans : « En médecine, il faut sept ans d’études, et le médecin ne sait pas encore tout. Je crois qu’il y a encore plus de choses à apprendre dans le bouddhisme alors trois ans ce n’est pas suffisant, ça passe très vite ». Même quand on est en Auvergne, et que les seuls contacts avec l’extérieur sont les lettres à la famille. « Le plus dur, c’est ne pas se parler, ne pas se toucher. Mais si la communication épistolaire est moins fréquente, elle est plus intense ».
A la fin de sa deuxième retraite, Droupgyu est sollicitée pour enseigner et faire de la communication et envoyée à l’Union bouddhiste de France. Aujourd’hui, elle est lama, elle enseigne, principalement à des gens qui les découvrent, les préceptes de Bouddha.
– Source : www.fait-religieux.com