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En Birmanie, les vacances peuvent aussi mener au nirvana

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Rupert Richard Arrowsmith (d), historien d'art britannique, entre dans la vie monastique, le 23 février 2013 près de Rangoon - AFP/Archives © 2013 AFP
Rupert Richard Arrowsmith (d), historien d’art britannique, entre dans la vie monastique, le 23 février 2013 près de Rangoon – AFP/Archives © 2013 AFP

Rangoun (AFP)

Réveil à 3H30 du matin, avant une journée de silence et de quasi-jeûne. Loin des vacances idéales de tout un chacun, Rupert Arrowsmith aspire à l’austère quête spirituelle dans un monastère bouddhique de Birmanie.

Ni alcool ni plage, encore moins de bikini. Les bases fondamentales de ce voyage-là sont plus ascétiques qu’hédonistes. « Au début, c’est un peu comme courir droit sur un mur de briques. Vous avez du mal à vous calmer », explique cet historien de l’art britannique.

« C’est comme une sorte de camp militaire, y compris pour la coupe de cheveux », plaisante-t-il après 45 jours de méditation et de mutisme total au monastère Chanmyay Yeiktha, un ensemble de bâtiments simples, au coeur de la campagne, à proximité de Rangoun.

Après s’être fait raser le crâne lors d’une cérémonie d’ordination, les religieux, étrangers ou non, embrassent un quotidien paisible et éprouvant à la fois.

Debout bien avant l’aube, ils méditent pendant la plus grande partie de la journée, en restant assis pendant des heures en tailleur ou en marchant dans ce complexe de petits bâtiments en dur, bercés uniquement par le chant des oiseaux.

Les repas sont parfois exceptionnels, les Birmans offrant ce qu’ils ont de meilleur aux moines. Riz bien sûr, mais aussi crevettes géantes ou curries de toutes sortes. Mais toute nourriture est interdite après midi. A Chanmyay Yeiktha, le dernier repas est même à 10h30.

« Ce n’est pas Disneyland », insiste Arrowsmith, qui dort comme les autres pensionnaires dans une chambre individuelle, sur un lit sans matelas. Mais il assure que cette expérience de recherche de la paix intérieure, sa deuxième au monastère, en vaut vraiment la peine.

« C’est plus ou moins essentiel pour quiconque veut comprendre comment fonctionne son propre esprit », explique le Britannique, recommandant cette méditation aux Occidentaux qui « parlent de connaissance de soi ».

Et manifestement, d’autres partagent son besoin d’absolu.


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