Au royaume du Bhoutan, le bonheur n’est plus garanti. Le pays s’était taillé une réputation mondiale de petit paradis à cause de son attraction touristique bien sûr, mais aussi en raison du souci de ses souverains d’assurer le bonheur de leurs sujets… plutôt que leur richesse. Une approche socio-économique originale mais quelque peu folklorique.
Aujourd’hui, le Bhoutan est en passe de devenir une monarchie parlementaire « normale », et la notion même de « bonheur national brut » (« gross national happiness ») fait rire le président du People’s democratic party (PDP).
Or, les démocrates du PDP viennent de remporter haut la main les élections législatives qui se sont tenues samedi 13 juillet, les deuxièmes en cinq ans, tandis que le Druk Phuensum Tshogpa (DPT), le parti monarchiste jusqu’ici au pouvoir, a essuyé un revers cuisant.
« L’insistance du DPT à jouer la carte du bonheur national brut n’est que du vent destiné à attirer l’attention de la communauté internationale. Cette politique n’a jamais apporté quoi que ce soit au peuple du Bhoutan », tonne Tshering Tobgay, le leader du PDP.
Le prix du gaz et le bonheur
L’Inde a indirectement contribué au « malheur » des Bhoutanais en supprimant, début juillet, les subventions sur le gaz domestique et l’essence qu’elle exporte vers le petit royaume.
En 24 heures, le prix de la bouteille de gaz a ainsi plus que doublé. Et le gouvernement de Thimphou estime que si l’Inde ne reprend pas son aide économique, le taux de pauvreté ne manquera pas d’augmenter dans le pays.
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