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Shen Nong – l’homme qui parlait aux plantes

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Voici une histoire du dieu de l’agriculture chinois envoyé par calayak :

SHEN NONG

Shen Nong
Shen Nong


A cette époque vivait un certain Shen Nong, un homme intelligent, travailleur et soucieux du bonheur d’autrui. On disait qu’il avait inventé l’Agriculture.


A l’origine en effet, on avait eu recours à la Chasse pour assurer sa subsistance. Mais la population s’était accrue et le nombre d’animaux avait diminué; on avait dû alors chercher dans la terre inculte des plantes sauvages pour apaiser sa faim. Néanmoins, cela restait insuffisant pour garantir la survie de l’espèce humaine.


C’est alors que le brave homme s’était mis à défricher la terre autour de sa maison, et à cultiver des céréales à titre expérimental. Les résultats obtenus avaient prouvé que les céréales ainsi cultivées présentaient un grand avantage tant dans leur croissance que dans leur récolte, et qu’on pouvait ainsi assurer sa subsistance toute l’année en les stokant. C’est pour cette raison que Shen Nong était considéré comme le Dieu de l’Agriculture.


Shen Nong s’inquiétait beaucoup des souffrances du peuple. Que faire? N’y avait-il pas quelques plantes médicinales capables de soigner les maladies? Mais parmi les milliers d’espèces poussant sur terre, lesquelles étaient utiles? Et quelles maladies pouvaient-elles guérir? Jusque là, personne n’avait jamais étudié cette question.


Dans l’espoir de sauver l’Humanité, Shen Nong décida alors d’analyser toutes les espèces de plantes afin de découvrir leurs propriétés nocives ou bénéfiques.


Sa résolution prise, Shen Nong passa alors des années entières à se promener dans les montagnes à la recherche de simples plantes, dont il étudiait consciencieusement les caractéristiques et en expérimentait les effets.


Le monde végétal a une très grande diversité. Certaines plantes ont une saveur acide, d’autres sucrée, amères, piquantes ou salée. Les unes peuvent provoquer un accès de fièvre, les autres une action fébrifuge. Certaines favorisent la lucidité de l’esprit, d’autres peuvent réduire les enflures ou apaiser le souffrance. Il existe également des plantes vénéneuses dont l’absorption d’une faible dose suffit à empoisonner ou à plonger un individu dans le coma.


C’est ainsi que Shen Nong s’empoisonna soixante-dix fois de suite en une seule journée pour mener à bien ses recherches sur les plantes vénéneuses. Certes, les doses qu’il absorba étaient minimes et il revint à lui après chacun de ses évanouissements, mais cela n’en demandait pas moins une profonde abnégation de sa part.


Mis au courant des recherches de Shen Nong, l’Empereur Céleste s’en émut. Pour le remercier de son dévouement, il lui fit cadeau d’un fouet magique de couleur ocre, grâce auquel on pouvait reconnaître immédiatement le caractère d’une plante.


Il suffisait de frapper un coup sur une plante avec le fouet pour que celui-ci changeât de couleur selon les propriétés de cette plante. Si le fouet devenait rouge, la plante produisait certainement un effet calorifique; s’il passait au blanc, c’est qu’il s’agissait d’une simple plante sans aucun effet médicinal. Mais si le fouet devenait noir, on savait alors qu’on avait affaire à une plante vénéneuse qu’il ne fallait surtout pas absorber.


Inutile de dire quelles commodité et sûreté offrait cet instrument extraordinaire dans la recherche de simples végétaux.


La culture des céréales et l’utilisation des plantes médicinales furent deux grands événements qui ont profondément marqué la vie de l’homme. Aussi n’est-il pas étonnant que Shen Nong jouisse d’un si grand respect depuis des milliers d’années.


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