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La succession religieuse très complexe du dalaï-lama

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19/04/2012

Si la succession politique du dalaï-lama à la tête du gouvernement tibétain en exil est réglée, sa succession spirituelle s’annonce beaucoup plus délicate parce qu’elle pose la question de sa réincarnation et s’organise sous la pression permanente de Pékin.

Le dalaï-lama, lors d'une cérémonie à Dharamsala, en Inde, le 4 avril dernier.
Le dalaï-lama, lors d’une cérémonie à Dharamsala, en Inde, le 4 avril dernier.

Au Tibet, les policiers sont munis d’armes à feu… Et d’extincteurs! Toujours à portée de main des forces de l’ordre, ces engins permettent d’éteindre les torches humaines. Ce qui n’est pas rare. La fréquence explique cette mesure sordide mais révélatrice d’une tension inouïe. Vingt-trois immolations depuis trois ans… Moines ou moniales, laïcs bouddhistes, tous sacrifiés par le feu. Avant de mourir, ils poussent deux cris: «Pour le Tibet libre» et «Pour le retour du dalaï-lama».
Cette inflation remonte aux émeutes tibétaines de 2008. La répression chinoise est telle que ces désespérés n’ont plus que l’arme du suicide pour signer leur révolte. La perspective bouddhiste considère le suicide comme un échec, mais ces immolations ne sont pas pour autant un acte de retrait sur soi. Elles sont une offrande du corps pour tous les êtres vivants. L’idée, sans mauvais jeu de mots, est d’éclairer les consciences. Aussi les Tibétains récusent-ils le terme de «suicide». Ils évoquent l’image paradoxale d’une offrande de lumière… Mais cette lumière tragique est obscurcie. Aucun journaliste n’est admis au Tibet. Le pays est emmuré dans une frontière invi­sible. Les entrées et sorties, y compris informatiques, sont filtrées. Un silence certain pèse donc sur la litanie mortelle des immolations. Le pays étouffe. Même le «Losar», Nouvel An tibétain, fêté le 22 février, a, cette année, été décrété jour de deuil, une demande inédite du gouvernement tibétain en exil.

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