Accueil Espace Bouddhiste Bouddhisme L’appel au monde du dalaï-lama

L’appel au monde du dalaï-lama

82
0

03.09.2011

Un nouveau livre reprend les discours prononcés chaque année depuis 1961, dans l’intention de faire connaître les conséquences dramatiques de l’occupation chinoise du Tibet. Le dalaï-lama sera présent à Montréal cette semaine.

Photo : Agence Reuters Jacky Chen
Photo : Agence Reuters Jacky Chen

Certains livres vous brûlent les mains, leur lecture vous met en face de vérités si éprouvantes, d’injustices si cruelles qu’on se demande comment ceux qui les écrivent ont pu trouver la sérénité pour le faire. Exceptionnel à plus d’un titre, le dernier livre du dalaï-lama est de ceux-là.

D’abord parce que, le 14 mars dernier, le quatorzième dalaï-lama a annoncé son retrait de son engagement politique public à titre de chef du gouvernement tibétain en exil. À cette occasion, il a évoqué la possibilité que la fonction du dalaï-lama s’arrête avec lui, une déclaration qui fait écho à la création en 2001 de l’assemblée élue du Kalon Tripa, maintenant dirigée par celui qui peut être considéré comme son successeur temporel, Lobsang Sangay. Cette situation, où plusieurs voient d’abord une évolution importante vers la démocratisation de l’institution lamaïque, confère un relief particulier à son dernier livre, qui a été rédigé en collaboration avec Sofia Stril-Rever et qui peut être interprété comme son testament politique.

On y trouve en effet la série, à tous égards dramatique, des discours du dalaï-lama, prononcés le 10 mars de chaque année depuis 1961 à l’intention du peuple tibétain et de la communauté des nations. Brefs, ces discours reprennent les éléments déterminants de l’année, à la fois pour tout ce qui concerne l’occupation chinoise en place depuis 1959 et pour la diplomatie internationale. Ces deux registres demeurent indissociables et chaque discours montre une aggravation de la situation résultant de l’ensemble des mesures de sinisation du peuple tibétain, tout en déplorant l’ambiguïté constante de l’attitude internationale, partagée entre une condamnation morale de l’occupation et une paralysie concrète devant la puissance du gouvernement de Pékin. Les discours sont richement commentés par Sofia Stril-Rever, une nonne bouddhiste, spécialiste de sanskrit et cofondatrice, avec Sunjang Rinpoché, de l’organisme Tibet Compassion International.

Lire la suite sur www.ledevoir.com

Previous articleZem — L’Impossible…
Next articleLe Dalaï lama préside la conférence mondiale sur les religions après le 11 septembre