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Chine – auto-momification

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La pratique de l’auto-momification s’est développée en Chine au cours du IVème siècle, dans le cadre notamment du culte de Maitreya, le Bouddha du Futur. En se préparant à l’incorruptibilité de son cadavre par-delà la mort, l’adepte attend la venue de Maitreya, qui trouvera son corps parfaitement intact.

Momie de moine
Momie de moine
Le candidat à l’auto-momification commence par une ascèse de cinq ans, au cours desquels il s’abstient de manger les cinq céréales (riz, blé, soja et deux variétés de millet) afin de suivre le régime des fruits et des herbes (sarrasin, haricots, patate douces, légumes verts et fruits). Puis il supprime peu à peu les légumes. Alors commence la préparation à la mort avec le jeûne absolu, mais en buvant de l’eau toutefois, destinée à éliminer toute matière fécale.

Après la mort, les disciples parachèvent le processus en enterrant provisoirement le corps dans une jarre étanche. Au bout de trois ans minimum, la momie est exhumée et exposée à l’air pour être séchée à la fumée des bougies allumées dans un temple.

Lorsque le corps est bien sec et léger, on assure sa conservation définitive en lui appliquant des bandelettes de toile, enduites de laque. La momie est alors placée dans une chasse pour être exposée à la vénération des fidèles.

Les auto-momifiés les plus célèbres se trouvent dans les ermitages du Mont des Neufs Lotus (région de Jiuhua Shan). Parmi eux, le célèbre moine Wuxia, mort en 1619 et qui s’appliqua à écrire durant 28 ans, avec son sang, le Sûtra de la Guirlande de lotus (Huayan jing).

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