11 Novembre 1918 – 8 millions de morts en quatre ans. En 1918, les survivants ne croient plus dans les valeurs morales et spirituelles qui ont unifié l’Europe. Simplement, pour eux, ils espèrent que cette guerre sera la dernière, la «der des der»…
Guerre entre états, guerre en soi.
Nous espèrons toujours que ce sera la dernière.
Alors pourquoi la guerre, pourquoi continue t-elle partout ?
La guerre comme facteur de cohésion sociale ?
la guerre comme mal nécessaire pour relancer les économies ?
La guerre qui anoblit les jeunes par une gloire d’instant ou posthume ?
La guerre vue comme une compétition entre les peuples ?
Quelle est le meilleur moment de la guerre ?
Sa fin, l’armistice, le retour à la paix…
… en espérant que les séquelles émotionnelles, psychologiques, familiales, économiques et politiques ne contiennent pas les germes d’une prochaine guerre, cercle infernal entretenu savamment par nos ombres intérieures, nos haines, nos peurs, nos frustrations, notre violence d’êtres ignorants et incontrôlés.
La guerre aussi vieille que l’humanité devrait nous conscientiser pour nous aider à comprendre qu’elle est inscrite en nous, êtres humains. Nos émotions facilement inflammables par un discours guerrier ne suivent plus la raison et encore moins la sagesse. Mais certes, il y a parfois le devoir national, la patrie à sauver.
Et dans notre vie de tous les jours ?
Les mêmes émotions jaillissent souvent sans discours venu d’un leader politique ou militaire, simplement issues des ruminations intérieures de notre cerveau et d’un émotionnel sans contrôle.
Seul, dans notre quotidien, nous sommes prompts à combattre au gré des circonstances, des injustices, des railleries, des humiliations ou des riens. Entrainons-nous par des temps de silence et d’apaisement à voir que nos interlocuteurs ou détracteurs subissent des émotions devenues incohérentes, des réactions si semblables aux nôtres. « L’ennemi » ressemble à s’y méprendre à nous, comme un frère génétique, une goutte d’eau jumelle.
Parce que la folie des hommes a déjà tué 8 millions d’êtres de chair et d’amour, en hommage pour eux, apprenons dans notre cœur à capituler, à déposer nos armes intérieures.
La plus noble de toutes les capitulations fleurit en un désarmement intime.
Dès qu’une bouffée de violence jaillit de nous, proposons immédiatement un armistice régi par notre conscience. Et de ce pacte d’instant, revenons à la paix profonde.
L’armistice intérieur prend les couleurs d’un purgatoire pour revenir au paradis…
Alain Delaporte-Digard pour www.buddhachannel.tv
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