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L’AOBO à Johannesburg, en Afrique du sud

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Shantikula, « la tribu pacifique », est le nom du centre de l’AOBO (Amis de l’Ordre Bouddhiste Occidental) qui a ouvert au second semestre 2006 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Premier centre de l’AOBO sur le continent africain, il est né de l’inspiration et du travail de deux membres de l’Ordre, Ratnajyoti et Vajradhara, ainsi que de la Sangha déjà existante, Ratnajyoti ayant commencé à enseigner à Johannesburg il y a quelques années déjà.

UN BOUDDHA AFRICAIN

Depuis Paris, imaginer un centre bouddhiste à Johannesburg n’est pas aisé. Pour commencer, le taux de criminalité en Afrique du Sud est si élevé que, dans la banlieue de la ville où se trouve le centre, la plupart des jardins sont entourés de hautes barrières, voire de clôtures électriques. Ouvrir le jardin du centre sur la rue a donc été une déclaration claire d’ouverture sur le monde.

LE CENTRE BOUDDHISTE À JOHANNESBURG

Et puis le bouddhisme est quasiment inconnu en Afrique du Sud. Pour faire vivre le centre, ce sont souvent des cours individuels de méditation ou de bouddhisme qui sont donnés, en particulier par Ratnajyoti. Vajradhara a aussi commencé à enseigner une forme particulière de méditation à des personnes séropositives ou ayant le sida, et aux personnes qui s’occupent de ces dernières. Il s’agit d’une méditation appelée la « diminution du stress basée sur la pleine conscience », développée à l’origine aux États-Unis par un professeur de médecine et particulièrement adaptée au traitement d’un certain nombre de troubles de la santé.

Un autre axe significatif d’enseignement est le travail de Wayne, un mitra qui a demandé l’ordination dans l’Ordre Bouddhiste Occidental. Il va souvent mener des méditations ou animer des groupes de discussion sur le bouddhisme à la prison centrale de Johannesburg. Un des hommes qu’il rencontre régulièrement a demandé à être ordonné dans l’OBO.

Enfin, on ne peut parler de Shantikula sans mentionner le rupa, la statue du Bouddha (voir photo). Modelée en argile, sur place, par Isabella, une femme qui vient régulièrement au centre, elle représente un Bouddha africain – sans doute le premier – en posture de méditation. Le bouddhisme a de tous temps cherché à s’intégrer aux cultures qu’il a rencontrées ; Sangharakshita a traduit l’essence du bouddhisme en des termes adaptés à la civilisation occidentale ; et Vajradhara nous disait récemment que, dans cette lignée, il aurait été hors de question de ne pas avoir un Bouddha africain dans le nouveau centre. La statue d’un mètre soixante-dix inspire la pratique aux personnes de toutes origines qui franchissent la porte du centre.


Source: centrebouddhisteparis.org

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