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Ardèche — Méditer au cœur de la forêt avec le Vénérable Nyanadharo

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11.08.2010

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Il paraît que certains, venus passer trois jours dans le silence et la méditation, sont toujours là un an après…

Au monastère Bodhinyanarama, chemin du Boucharin, à Tournon, rien n’étonne le Vénérable Nyanadharo. Ce que la Vie lui amène, il reçoit. Ainsi en sera-t-il des journalistes qui débarquent dans la cour de sa demeure en cet après-midi d’août. Avec une joie sereine, le moine de la forêt, accueille quiconque souhaite aller à la rencontre de… lui-même et potentiellement de Bouddha.

« On ne vient pas forcément ici pour la vie religieuse. Des gens arrivent avec des demandes différentes. Pour faire un deuil, ou bien une pause dans leur vie. Tout dépend ensuite de la manière dont on s‘adapte. »

En guise de tarifs, des possibilités d’offrandes et surtout, surtout, une participation à la vie en communauté. Car dans ce monastère, se perpétue une tradition arrivée d’autres contrées, il y a plus de trente ans.

Le 7 juillet 1977, ce lieu était créé afin de perpétuer une longue lignée de religieux vivant dans les jungles d’Asie, dont l’origine vient d’un des premiers disciples de Bouddha, MahaKaspa, premier patriarche de toutes les écoles.

Au départ de cette implantation ardéchoise, une femme, devenue nonne bouddhiste, Janine Boitel.Cette dernière, originaire de Grenoble achète un domaine à Tournon. Elle en fait don pour que cet endroit de recueillement et de spiritualité puisse voir le jour. Janine Boitel y est décédée il y a deux ans, après plus de 30 ans passés là, auprès du Vénérable Nyanadharo. Aujourd’hui encore, son urne funéraire veille sur le site qui reçoit plusieurs centaines de visiteurs par an.

Des Asiatiques bien sûr, mais aussi nombre d’Européens qui cherchent une paix parfois difficile à trouver dans nos sociétés occidentales. « Les Français, sourit le Vénérable, sont trop enfermés dans leurs têtes et leurs idées. On parle de respecter la nature mais à quoi bon ? Sans hygiène de vie, il n’y a pas d’équilibre possible ! »

Notre joie, notre bonheur, notre enfer, poursuit-il, « nous les créons nous-mêmes. » Et dans cette France où il a trouvé refuge, lui, le rescapé laotien, n’oublie rien. Au milieu des bavardages le moine de la forêt enseigne le silence et le recentrage. Dans le respect de tout ce qui est vivant.


Source: Le Dauphiné Libéré

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