Plusieurs centaines de personnes sont attendues au centre bouddhiste d’Aubry-le-Panthou (Orne) dimanche.
L’horloge murale du centre tibétain s’est arrêtée. En fait, c’est presque le temps qui fait une pause au coeur du pays d’Auge ornais, entre Vimoutiers et Gacé.
« Nous voulions trouver un endroit isolé en campagne, propice aux retraites et à la méditation », explique Joëlle Brault, intendante du centre ouvert en 1982. Pour l’isolement, c’est gagné.
Seule une vingtaine de paires de chaussures à l’entrée du temple permet de savoir que des fidèles sont en train de se recueillir. Dehors, le silence est à peine troublé par une tondeuse qui s’affaire en prévision de l’après-midi portes ouvertes, prévue dimanche.
« Nous avons 3 à 4 000 visiteurs par an, mais notre disponibilité n’est pas forcément extensible, alors le lama Gyurme (qui dirige le centre et celui de Paris, NDLR) et les quatre autres religieux bouddhistes organisent cette journée annuelle.»
Au programme, des visites guidées du temple, du stûpa (sorte de pagode) le plus haut d’Europe, et du moulin à prières. Ainsi que des danses sacrées des lamas et un atelier de méditation.
L’occasion également de se renseigner sur l’avancée du projet du « Temple pour la paix dans le monde », 3 600 m2 répartis sur cinq étages. Après le permis de construire de 2008, les travaux d’assainissement ont débuté. Aujourd’hui, le chantier est au point mort.
« Le montage financier (4 millions d’euros, NDLR) tient la route, assure Joëlle Brault. Mais pour débloquer les fonds, les banques demandent des cautions que nous n’avons pas complètement. » Là aussi, le temps fait une pause.
Auteur : François BOSCHER.
Source : http://www.ouest-france.fr
