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Les Religions de Corée du Sud

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LES RELIGIONS DE COREE DU SUD

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Le bouddhisme



Bouddhistes de Corée
Bouddhistes de Corée
Les bouddhistes représenteraient une petite moitié de la population

(de 45 à 48 %).

Le bouddhisme arriva de Chine en 372.

Jusqu’au XIVe siècle, c’était la religion officielle.



Le bouddhisme coréen appartient à l’école de Mahayana.

Il se fractionna en nombreuses autres écoles.

La plus célèbre est celle de Seon (Zen, en japonais).

Il existe 18 sectes bouddhistes dans le pays.

La plus importante, la secte Jogye, rassemble 90 % de bouddhistes coréens. 



Le christianisme





Chrétiens de Corée
Chrétiens de Corée
Le protestantisme

Le protestantisme a tendance à se réserver l’appellation de « christianisme ». Si le premier pasteur protestant (l’américain Horace Allen) est arrivé en Corée en 1884, le protestantisme a sutout connu une forte croissance depuis la guerre de Corée. Le premier président de Corée, Syngman Rhee, était protestant methodiste. Il concernerait un bon tiers de la population (ou seulement 20 %, les chiffres varient, beaucoup selon les sources). La plupart sont presbytériens.



Le catholicisme

Le catholicisme est apparu dès la fin du XVIIIe siècle, mais a fait l’objet de nombreuses persécutions au cours de la première moitié du XIXe siècle. Ayant été introduit par des Coréens, il fait néanmoins figure d’église nationale. Le premier baptisé coréen, Yi Seung-hoon a reçu son sacrement en 1784. Le catholicisme s’accommode (plus facilement que le protestantisme) du culte des ancêtres, notamment de la fête de Chusok fêté par tous les Coréens quelque soit leur religion. C’est aujourd’hui le courant religieux qui progresse le plus vite, mais en même temps, une partie des catholiques se déclarent aujourd’hui non pratiquant.



Le pape Jean Paul II en Corée
Le pape Jean Paul II en Corée
« À la fin du XVIIIe siècle, des lettrés confucéens de Corée découvrent un ouvrage du missionnaire jésuite Matteo Ricci. Bousculés par cette lecture, ils chargent un jeune homme de 26 ans, qui devait accompagner un ambassadeur coréen à Pékin, d’en apprendre plus. (…) Accueilli par l’évêque de Pékin, catéchisé puis baptisé, le jeune homme reviendra dans son pays au printemps 1784. L’Eglise venait de naître en Corée, même s’il fallut plusieurs années pour que des prêtres arrivent. De cette origine très particulière, l’église coréenne conserve une trace profonde. Les laïcs y ont gardé une grande place. (…)



Les catholiques coréens [sont] très engagés dans la société. Dans les années 1980, l’Église était ainsi à la pointe du combat pour les droits de l’homme. Période dont elle a conservé un certain prestige. Les catholiques sont d’ailleurs très présents dans la vie politique : ils représentent un député sur cinq et, lors de la dernière élection présidentielle [1997], les deux principaux candidats étaient catholiques. » (extraits d’un article de Nicolas Seneze, La Croix, 31 mars 2001). C’était à nouveau le cas en 2002, quand un président catholique a succédé à un autres catholique, qui avait lui-même remplacé un protestant (Kim Youg-sam). Les catholiques sont, en effet, fortement implantés dans la vie politique : 60 % des députés seraient catholiques alors que cette religion ne concernerait que 7,5 % de la population (estimation de source catholique).



Au cours de plusieurs visites, le pape Jean Paul II a cannonisé plusieurs dizaines de martyrs coréens.



Le confucianisme





Jeunes adeptes du confucianisme
Jeunes adeptes du confucianisme
Cette doctrine philosophique d’origine chinoise a été religion d’État du XIVe au début du XXe siècle.

Seule une petite minorité de Coréens s’en réclame aujourd’hui (moins de 1 %),

mais le confucianisme imprègne l’ensemble de la société,

en particulier les courants les plus conservateur.

Les jeunes générations en rejètent aujourd’hui la mentalité paternaliste
qui a conforté les dictatures

et régit encore les relations employeurs-employés.



« Au niveau famillial, l’influence du confucianisme est prépondérante
dans les sacrifices aux ancêtres,

le Jour de l’An et le 15 du hutième mois,

sans parler des sacrifices anniversaires.

La célébration des grands événements de la vie :

centième jour après la naissance, mariage, mort, empruntent au rituel confucéen »


Le chamanisme





Toegye (1501-1570), penseur confucéen qui a profondément influencé la société coréenne
Toegye (1501-1570), penseur confucéen qui a profondément influencé la société coréenne
La religion traditionnelle coréenne imprègne encore la majeure partie de la population,

même parmi les adeptes d’autres religions.

Le chamanisme allie animisme et culte des ancêtres.

De caractère très individualiste et peu organisé,

il n’a pas de vision politique de la société

et cohabite facilement avec les autres courants religieux.



« Le mudang, ou chaman – presque toujours une femme –

est censé communiquer avec le monde des esprits

en recourant à la transe, l’extase, le chant ou le conte.

Même s’il paraît empreint de superstition aujourd’hui,

le chamanisme demeure bien vivant en Corée du Sud,

où 40 000 mudang sont officiellement recensés

(100 000 selon les ethnologues). »
Les « religions nouvelles »
(ou plutôt des sectes de création récente)

L’Église de l’Unification de Moon Sun-Myong (dite « secte Moon ») : très conservatrice, son anticommunisme forcené lui a valu des adhésions au sein les milieux d’extrême droite en Europe ou en Amérique du Nord. Elle revendique 2 millions de fidèles dans le monde (10 % en Corée).


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