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La législation de l’eau

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Si pendant des années, l’eau n’a fait l’objet d’aucune législation, les années 1960 ont donné lieu à de grands changements. Au départ, un constat : la qualité de l’eau était de plus en plus dégradée, due à la pollution agricole. Une loi-cadre a donc été conçue le 16 décembre 1964. Pour la première fois des agences spécialisées sur la question voyaient le jour, avec de grands objectifs. Une des premières mesures fut en 1997, le début des taxations de la pollution agricole.

10950.jpg Avec les années, l’Union européenne, dont le pouvoir allait grandissant, s’est emparée de la question. Le 23 octobre 2000, une directive cadre imposait aux États-membres d’atteindre un bon état écologique de l’eau en 15 ans. Transposées en France en 2004, des mesures ont été conduites, jusqu’à la réforme récente de 2006.

Les ressources françaises sont encore loin d’être épuisées : seules 23% des masses d’eau superficielle et 43% des eaux souterraines sont exploitées. Il faut dire que la plupart des pays européens, ou les États-Unis sont largement irrigués, et ne peuvent, pour le moment, qu’imaginer l’enjeu de « l’or bleue ».

Malheureusement, dans déjà 31 pays du monde (dont beaucoup d’États africains, mais également au Brésil), où vit 8% de la population mondiale, il existe des pénuries d’eau douce. Ce manque implique des problèmes pour l’agriculture et l’élevage, ou pire apporte de graves maladies liées à l’eau comme le choléra. Les spécialistes craignent qu’en 2025 il y aura 48 pays, soit 35% de la population qui connaitront une situation similaire.

En 100 ans, la population mondiale a été multiplié par 3, tandis que la consommation de l’eau était multipliée par 6. Sur la planète, seule 2,8% de l’eau est douce. La solution serait donc de mieux répartir la consommation d’eau au niveau mondial. Mais comment peut on dire à qui appartient l’eau ?

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En France, la question était réglée dès 1992 : toutes les catégories d’eau (donc souterraines et de surface) sont le « patrimoine commun de la nation ». Elle est donc sujette à des régulations de son droit d’usage, quelque soit son statut en terme de propriété.

Ce qui n’empêche pas que l’eau puisse être privatisée. Ce faisant, les états poussent certaines grosses entreprises à pomper, traiter et distribuer l’eau. Dans de nombreuses grandes villes, la moitié de l’eau est perdue à cause de fuite ou de conduites cassées. En intéressant les entreprises, les états s’assurent une bonne gestion de la ressource.

Seulement les entreprises doivent garder une gestion claire et surtout faire en sorte que tout le monde puisse y avoir accès.
Ainsi, la filiale américaine De Ondeo a dû faire face à un tonnerre de protestations suite à sa reprise de la distribution de l’eau à Atlanta. Les consommateurs ont rapporté qu’il y avait eu de nombreuses coupures inexpliquées, des facturations confuses et de longs retards dans le service.

Plus grave encore, de vives tensions existent entre la Syrie et la Turquie, depuis que cette dernière a placé un barrage sur l’Euphrate. A partir de ce moment, seules des discussions bilatérales ou internationales peuvent amener vers une résolution du conflit.

Source : La planète Bleue

Marie Koenig pour www.buddhachannel.tv

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