l’initiative de Bernard Kouchner, le ministère des affaires étrangères a intégré un pôle « religions » à sa direction de la prospective. Une façon pour le quai d’Orsay d’être en phase avec l’époque, marquée par de nombreux conflits exacerbés par le poids du religieux.
« On a intégré la démographie, l’écologie et les pandémies, pourquoi pas les religions », observe le ministre des affaires étrangères dans les colonnes du Monde. « Toutes les guerres que j’ai connues comportaient à des degrés divers des histoires de religion », ajoute-t-il auprès des journalistes du quotidien.
A la tête de ce nouveau pôle, Joseph Maïla, ancien recteur de l’Institut catholique de Paris. Cet intellectuel catholique d’origine libanaise est spécialiste de l’islam et de la sociologie des conflits. Il a pu constater que certains conflits « étaient résolus entre communautés religieuses », d’où l’intérêt du pôle. Il a néanmoins précisé au Monde que « la finalité du pôle demeure politique et diplomatique » et que « la diplomatie reste régulée par des valeurs laïques ».
Composé de 6 personnes pour 1.600 diplomates, le nouveau pôle a donc pour ambition de « sensibiliser les diplomates de la nouvelle génération », imprégnés par les principes de laïcité, aux subtilités des questions religieuses.
Source: Europe1.fr