26.05.2009
Au septième jour de son procès, Aung San Suu Kyi, interrogée pour la première fois par le tribunal, a affirmé, le 26 mai, n’avoir enfreint aucune loi relative à son assignation à résidence, rapporte The Irrawady.
Dans une lettre présentée à la cour, elle affirme “n’avoir commis aucun crime parce qu’elle était étroitement surveillée par les forces de sécurité. Si la sécurité avait été appropriée, l’Américain ne serait pas venu ici”. John Yettaw, décrit comme un mormon fragile psychologiquement, s’est introduit début mai dans la résidence de la “Dame de Rangoon”. Alors que l’assignation à résidence d’Aung San Suu Kyi expirait le 27 mai, sa levée lui aurait été officiellement notifiée le 26 mai. L’intrusion de cet Américain est arrivée à point nommé pour fournir à la junte un prétexte pour maintenir à l’écart celle qu’elle voit comme sa principale menace.
Toujours le 26 mai, les ministres des Affaires étrangères européens et asiatiques ont rendu public, à l’issue de leur sommet de l’ASEM à Hanoi, un communiqué alambiqué qui évoque les “préoccupations sur les derniers développements liés à Aung San Suu Kyi” et demande, sans cependant y accoler son nom, la “libération rapide des personnes en détention et la levée des restrictions sur les partis politiques”. La question birmane devrait à nouveau figurer en tête des ordres du jour du sommet Asean-UE qui s’ouvre le 27 mai à Phnom Penh.
Source : www.courrierinternational.com
