20.05.2009
La dissidente birmane, dont le procès se déroule à huis clos dans une prison au nord de Rangoun, est accusée d’avoir enfreint les règles de son assignation à résidence.
Neuf lauréats du Prix Nobel de la paix, dont le président du Costa Rica Oscar Arias, ont réclamé, mardi 19 mai, la libération de Aung San Suu Kyi, au deuxième jour du procès de l’opposante birmane, elle-même lauréate en 1991,a annoncé le gouvernement de San José.
Aung San Suu Kyi, dont le procès se déroule à huis clos dans une prison au nord de Rangoun, est accusée d’avoir enfreint les règles de son assignation à résidence en hébergeant pendant deux jours un Américain séjourner chez elle.
Aung San Suu Kyi a été privée de liberté pendant plus de 13 des 19 dernières années. Elle est passible de trois à cinq ans de prison si elle est condamnée pour l’affaire Yettaw, ce qui l’excluerait du paysage politique pendant les élections controversées que la junte entend organiser en 2010.
« Une farce »
« Le procès contre Aung San Suu Kyi est une farce, il n’y a pas de système judiciaire en Birmanie », accusent les Prix Nobel dans des lettres aux secrétaires généraux des Etats Unis, Ban Ki-moon, et de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Anase, Asean), Surin Pitsuwan.
« Il est clair que c’est une excuse de la junte militaire pour avancer de fausses accusations, puisque son arrestation illégale était programmée pour le 27 mai », date d’expiration de la période d’assignation à résidence de l’opposante, affirment les signataires, selon un communiqué du gouvernement costaricien.
« Nous lançons un appel urgent à tout faire pour obtenir sa libération. la protection de Mme Suu Kyi et d’autres dirigeants politiques pacifistes en Birmanie est nécessaire au maintien de la prospérité et de la stabilité dans le pays comme dans toute la région du Sud-est asiatique », ajoutent-ils.
Outre la signature d’Oscar Arias, l’appel porte celles de Desmond Tutu, Jody Williams, Rigoberta Menchu, Adolfo Perez Esquivel, Wangari Mathaai, Shirin Ebadi, Betty Williams et Mairead Corrigan Maguire.
Les Prix Nobel se disent « extrêmement préoccupés » par l’état de santé d’Aung San Suu Kyi et soulignent que son médecin personnel a été arrêté avec ses deux dames de compagnie.
Source : tempsreel.nouvelobs.com