12.03.2009
Le numéro un de la junte militaire au pouvoir, le général Than Shwe, a présidé, cette semaine, la consécration d’une nouvelle pagode dans la capitale, Naypyidaw, réplique de la célèbre pagode Shwedagon de Rangoon.
Les autorités n’ont pas tardé à réagir, promettant des récompenses de 50 000 kyats (40 euros) à tout chauffeur de taxi leur transmettant des informations sur ces « fauteurs de troubles ». Elles ont également entrepris de former les fonctionnaires affectés aux lieux publics à détecter la présence de bombes, alors que deux d’entre elles ont explosé la semaine dernière à Rangoon. Mars est traditionnellement un mois de défiance des autorités au Myanmar. Le 13 marque l’anniversaire du début du mouvement démocratique de 1988 et du renversement de la dictature de Ne Win. Ce jour-là, deux étudiants avaient été tués au cours d’affrontements avec la police. Cette année, le groupe en exil Free Burma’s Political Prisoners Now ! lancera une campagne visant à recueillir 888 888 signatures d’ici au 24 mai, date de l’expiration de l’assignation à résidence d’Aung San Suu Kyi. « La pétition appelle le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, à faire de la libération de tous les prisonniers politiques, premiers pas indispensables vers la démocratie, sa priorité personnelle. »
Source : www.courrierinternational.com