12.03.2009
Pékin, Chine – Le gouvernement communiste chinois devra avaliser la réincarnation du successeur du dalaï lama lorsque le chef spirituel du bouddhisme tibétain sera mort, a déclaré Legqoq, un haut responsable officiel tibétain cité jeudi par la presse chinoise.
« Parallèlement aux rites religieux et aux traditions historiques, il y a une condition très importante à la réincarnation du dalaï lama, c’est l’aval du gouvernement central », a-t-il dit à l’agence Chine nouvelle.
Legqoq (c’est son nom complet) s’exprimait en marge de la session annuelle du Parlement chinois qui coïncide cette année avec la commémoration du 50e anniversaire du soulèvement tibétain ayant provoqué l’exil en Inde de l’actuel dalaï lama.
Legqoq a ajouté que la Commission d’Etat des affaires religieuses avait établi en 2007 des règles stipulant que la réincarnation des « Bouddhas vivants » ou des « lamas » devait être approuvée par le gouvernement.
Ces règles font partie des efforts visant à renforcer le contrôle du gouvernement chinois sur le bouddhisme tibétain à la suite de décennies de violences pour réclamer une plus grande liberté religieuse.
Les Bouddhas vivants constituent un élément important du bouddhisme tibétain. Ils forment une sorte de clergé de personnages religieux influents qui se réincarnent continuellement.
Il y a souvent plus d’un candidat à la reconnaissance de chef réincarné de la communauté et il revient aux autorités de choisir le chef authentique qui détient le pouvoir réel, précise la presse chinoise
Ceci est particulièrement vrai du panchen lama, deuxième personnalité en importance au sein du bouddhisme tibétain après le dalaï lama.
Le dalaï lama avait choisi en 1995 le panchen lama, né Gedhun Choekyi Nyima, alors qu’il n’avait que six ans et on n’a plus revu ce dernier en public depuis.
Pour contrer le choix du dalaï lama, le régime communiste de Pékin avait également désigné en 1995 un panchen lama, nommé Gyaincain Norbu.
Le gouvernement chinois a fait « la promotion » de « son » panchen lama dans toute la Chine au cours des dernières années et il est probable que ce sera son candidat lorsque l’heure sera venue de remplacer l’actuel dalaï lama âgé de 73 ans.
Source : AFP