Nous vous laissons découvrir quelques ligne de ce livre et quelques réactions des lecteurs ….
Mot de l’auteur
En le feuilletant brièvement, sans doute penserez-vous que l’on y parle de bouddhisme et de zen. En réalité, le véritable sujet est tout autre. Je vous laisse le découvrir au fil des pages. En l’écrivant, je m’étais fixé un triple objectif : que la poésie, l’audace et la tendresse résonnent à chaque ligne. Y suis-je arrivé ?
Extraits :
« Le zen est l’expérience de l’inconnu. Et devant l’inconnu, le plus souvent, le langage défaille. Pourtant, il nous faut bien oser la parole, la creuser. Il ne s’agit pas simplement d’arranger des mots, de les combiner entre eux, que leur musicalité plaise au lecteur, que ses connaissances s’approfondissent, ou tout simplement qu’il en comprenne le sens. Non, l’enjeu est tout autre : comment puis-je réellement parler de l’éveil ? Ou mieux : comment puis-je laisser l’éveil me parler ? Me bouleverser jusqu’à me secouer de part en part. Oui, l’enjeu est là, ressentir jusqu’au tréfonds de soi comme l’éveil m’invite à m’éveiller. » (p. 11).
[…]
Le maître zen Yaoshan Weiyan écrivit le caractère « bouddha » et demanda à son disciple Daowu : “Quel est ce caractère ?” Daowu répondit : “bouddha”. Le maître dit : “Quel bavard tu fais !” De ces paroles vives et déroutantes des anciens maîtres zen, Eric Rommeluère, lui-même enseignant zen, régale son lecteur. Mais c’est pour le convier à entrer, page après page, dans un langage moderne, original et surprenant, souvent paradoxal, au coeur de l’expérience fondamentale du bouddhisme : l’éveil. Celui-ci est, contrairement à un vision trop passive partagée en Occident, audace de vivre, audace d’aimer, audace de grandir. Oui, les bouddhas naissent dans le feu : la maxime a toujours été pour ces maîtres zen une invitation à s’engager dans le feu bouillonnant de la vie.
Sur le blog « J’ai deux kôans à vous dire« , voici une réaction d’un lecteur
Jérome :
« Au premier abord, c’est un livre qui paraît très écrit, dont le style élégant est assez éloigné de ce que l’on trouve dans la littérature zen habituelle. Très vite, au-delà du style, on en pressent l’originalité. Il n’y a pas de rappel systématique de la doctrine bouddhique ni du zen dans leur généralité. C’est un livre à fleur de peau et en même temps pudique, qui dévoile la simplicité de la démarche, la démarche dont l’essentiel est précisément la simplicité, l’ouverture du coeur. Se dépouiller, non dans une ascèse mortifiante, mais dans l’exercice joyeux et recueilli d’une acceptation, d’une ouverture qui constituent notre nature : s’exercer dans la joie à être ce que l’on est déjà! Finalement, ce livre est pour moi un livre d’amour (comme on parle d’une lettre d’amour), amour sans emphase, ni romantisme facile, adressé à chacun(e), à chaque être, à ce qui est là, dans l’émerveillement d’un coeur sans arrière-pensée. »
Références
« Les bouddhas naissent dans le feu »
Auteur : Eric Rommeluère
Editeur : Editions du Seuil
Description : 240 pages, broché, 21 x 14