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Inde – Diwali, fête des lumières, dans l’ombre des attentats et de la crise

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DIWALI, LA FÊTE DES LUMIÈRES

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Des pétards pour tous les goûts !

« Diwali, c’est la fête des pétards », s’exclame joyeusement un vendeur de feux d’artifices du vieux Delhi. Ici, on en trouve de toutes sortes, en trois tailles différentes, à l’unité ou par centaines. Les pancartes se disputent le titre de « plus gros feu d’artifice du monde » tandis que des stars de Bollywood, Kareena Kapoor ou Preity Zina, se côtoient sur les boîtes. « C’est pour tout le monde et c’est totalement sûr », poursuit le vendeur, malgré l’écriteau « défense de fumer » et l’extincteur à portée de main. D’ailleurs toute la famille est là. Les enfants se saississent de serpentins pendant que Madame aide Monsieur à enfourner un paquet de plus dans le sac déjà bien rempli.

Côté décoration, les guirlandes de fleurs affichent un « welcome » pétant de couleurs. Ici on vend bougies, guirlandes d’éléphants, de coquillages ou de miroir. L’endroit est plein de tintements, de reflets et de lumières chatoyantes. Difficile d’avancer dans la foule compacte, mais le spectacle donne un avant-goût des fêtes à venir, Diwali ou l’un des nombreux mariages de la saison.

Au marché de Lajpat Nagar, les familles étaient aussi de sortie ce week-end, alléchées par les soldes de 50% sur les saris ou les bacs de vêtements à 35 roupies. A croire que les attentats de septembre ne sont plus qu’un mauvais souvenir. Mais si la foule est au rendez-vous le week-end, les marchés sont anormalement délaissés les autres jours, à moins d’une semaine de Diwali. « C’est le plus grand de ce genre à New Delhi, d’habitude c’est bondé tous les jours du matin au soir, explique Usha. Là il y a beaucoup moins de monde en semaine. »

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A l’entrée, les détecteurs de métaux et la présence des policiers rappellent la menace aux passants. « Je pense qu’il y a moins de personnes qui viennent à cause des attentats », confirme l’un d’entre eux.

Enthousiasmés par leurs achats, pas un ne mentionne les prix en constante augmentation cette année. Pas un mot non plus de la crise financière, inquiétude du moment. Côté commerçant pourtant, l’écho est tout autre. Nitin Mehta, propriétaire d’un magasin de vêtements d’hiver est catégorique : « Par rapport à l’année dernière, le nombre de clients a baissé de 20 à 35% ».

Plus que la fréquentation, ce sont surtout les dépenses qui baissent. Achats de mobilier remis à l’année prochaine, cadeaux moins chers, restriction sur les feux d’artifices, choix entre dépenser pour de nouveaux vêtements ou repeindre la maison, chacun économise à sa manière. « Maintenant les gens veulent tout le moins cher possible, explique la vendeuse d’une boutique de décorations pour Diwali. Un autel à bougies qui vaut 400 roupies, ils le veulent à 250 ou 150 ». Lorsqu’on évoque les attentats, elle les balaye d’un geste de la main. « La vie a repris, il ne faut pas s’y attarder. »

Diwali est justement l’occasion d’oublier ces inquiétudes en se faisant plaisir. D’ailleurs, juste à côté, Guru Nanak Store, qui vend les assortiments de fruits secs et de friandises traditionnellement offerts ce jour là, ne désemplit pas.


Par Amanda Winguis
– Source : Aujourd’hui l’Inde

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