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Le Bouddhisme Zen de Gérard Pilet

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Gérard Pilet
Gérard Pilet
Le zen est zazen, méditation assise. Son origine remonte au Bouddha Shakyamuni (Ve siècle avant J.C.) qui pratiqua sous l’arbre de l’éveil et commença à la répandre en Inde sous le nom de Dhyana. En Chine, où elle se diffusa au VIème siécle de notre ère, elle prit le nom de Chan et au Japon celui de Zen à partir du XIIIè siècle.

Cette méditation assise n’est pas une fixation de l’esprit sur un thème particulier, mais au contraire la pratique d’une non-saisie des pensées et de tout ce qui traverse la conscience à partir d’une posture corporelle précise à laquelle on a communément donné le nom de « posture du lotus » : les jambes sont repliées, les pieds posés sur le haut des cuisses et le dos bien droit grâce à une bascule du bassin rendue possible par l’utilisation d’un coussin. 



Il s’agit, par la concentration sur cette posture et sur la respiration ample et profonde qu’elle permet, de ne rester fixé sur rien et de s’ouvrir ainsi à la nature vide et insondable de l’esprit.

C’est aussi par la concentration sur chaque activité du quotidien – travailler, manger, se laver – que la nature éveillée de l’esprit va se manifester. Il n’y a, dans le zen, aucun clivage entre le matériel et le spirituel, entre la méditation assise pratiquée dans le dojo et les activités du quotidien, l’essentiel étant de s’installer dans une totale disponibilité à l’instant présent en ne suivant pas le flux des pensées. Ce faisant, l’esprit reste fluide comme le courant de l’eau et s’adapte sans résistance et sans souffrance aux variations des événements et des phénomènes.

Telles sont, globalement dessinées, les caractéristiques de ce qu’on peut appeler « l’esprit zen ». Celui-ci a influencé profondément l’art et la culture japonaises à travers la cérémonie du thé, l’ikebana ou art floral, le théâtre Nô, les arts martiaux … Ce qui domine dans ces différentes formes d’expression culturelle, c’est leur extrême dépouillement : la forme – par son extrême épuration – y suggère le vide. L’art zen exprime l’éveil de l’esprit à sa nature originelle, fondamentalement vide.

L’Occident moderne n’échappe pas à cette influence, non seulement par le biais d’expressions artistiques actuelles telles que la peinture ou la musique, mais aussi et surtout, du fait que cette voie du zen est désormais pratiquée par un nombre croissant d’Européens qui y trouvent un moyen de réunifier corps et esprit, ainsi qu’une source inépuisable de sagesse et de compassion.


Gérard Pilet

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